Encore la dévaluation ?
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A l’aide, le Fmi est de retour ! Et, lorsqu’il débarque avec ses gros sabots, c’est l’éléphant dans une maison de porcelaine ! Dans leur inextinguible débonnaireté, les gens de Bretton Woods nous prêtent jusqu’à 390,4 milliards de nos francs des Colonies françaises d’Afrique. Cet argent permettra, dit-on, de « restaurer la viabilité budgétaire et débloquer la croissance du secteur privé ».

Par ordonnance signée le 17 mai 2017, le chef de l’Etat a fait passer  le plafond d’endettement du Cameroun de 1000 milliards à 1700 milliards de FCFA pour le compte de l’exercice budgétaire 2017. D’accord avec tout ça. Mais qui va payer ? Les générations futures, bien sûr. Les juristes appellent ça de la stipulation pour autrui. Facile à comprendre : je vais à la boutique du coin chez Abou, je mange le « pain chocolat » et mon oncle viendra payer…

Voici le Cameroun rasant une fois  encore les murs à Bretton Woods ! Et, ce n’est pas là une carte de Saint Valentin, qui dit simplement je t’aime. Qui ne sait pas que le Fonds monétaire international et sa soeur la Banque mondiale ont pour spécialité l’anéantissement ? C’est la machine qui écrase, avale tout le monde sans distinction. Exceptés bien sûr, les adeptes de la prévarication universelle. En tout cas, la Veda, la période des restrictions, s’annonce! Préparons-nous donc à avoir des réveils difficiles.

L’oreille ne trahit pas, c’est bien la petite musique d’une éventuelle dévaluation du FCFA qui se fait entendre comme le générique d’un mauvais film d’horreur. La grande peur ! Finalement, ce Renouveau national, c’est le rêve fracassé, le sanctuaire de la douleur ! « Serrez les ceintures, ça va décollez ! », « retroussez vos manches ! », « bientôt le bout du tunnel ! », « Ppte », « Dsce », « feuilles de route », « Ape », etc., l’ordre chronologique nous échappe dans cet almanach de mesurettes qui ne nous ont pas évité l’enfer, hélas.

C’est qu’on ne change pas le monde avec les mots ! Aujourd’hui, on touche le fond. On le creuse. L’État est enferré dans le bourbier canadien, il manque d’air. Il faut lui placer une machine respiratoire. Et le pire n'est peut-être pas encore atteint. Il va falloir par exemple, augmenter la pression fiscale sur le pauvre contribuable et pratiquer un jour ou l’autre d’autres coupes dans les salaires déjà si « gros » des fonctionnaires. Et cette fameuse « résilience » de notre économie alors ?

Encore un mot ! Vous voyez, ils nous la jouent à l’envers, ils exigent de nous ce qu’ils n’exigent pas d’eux-mêmes ! Nos ministres, Dg et autres inspecteurs des impôts, du trésor, douaniers, militaires, etc., nous prescrivent l’ascétisme mais se comportent on dirait l’équipe de France en Afrique du Sud ! Combien de ces 390 milliards du Fmi iront dans les poches, les comptes offshores ou l'achat des Prado ?

Vrai, l’héritage du Renouveau, c’est lourd à porter comme les péchés. Louons le petit peuple qui sait garder le silence énigmatique de la Joconde. Nous savons que les mauvaises choses ont une fin et que la « Terre promise », promise par l’Archevêque du Renouveau et ses violoncellistes ce n’est pas de la tautologie, svp !- est toujours de l’autre côté du désert. Nous ne ferons pas comme Moïse, nous la verrons. Mais avant, adoptons cette approche christique du bonheur selon les saints qui nous gouvernent : mourrez aujourd’hui, demain vous vivrez. 

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