Cameroun: Positionnement politique dans le Koung-khi : Que peut Chief Tchatchouang face au rouleau compresseur de l’empire Fotso ?
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Cameroun: Positionnement politique dans le Koung-khi : Que peut Chief Tchatchouang face au rouleau compresseur de l’empire Fotso ? :: CAMEROON

Une kyrielle d’activités sociales menées sur le terrain au quotidien par le sénateur Sdf, Paul Tchatchouang, place le parti du chairman Ni John Fru Ndi en vitrine pour les prochaines consultations électorales. Ce qui inquiète les barons du parti au pouvoir dans cette circonscription

Plus tard que la semaine dernière, plus précisément le Mercredi 24 Mai, l’honorable Paul Tchatchouang, dans ses multiples interventions sénatoriales, a encore frappé un grand coup. Il s’est rendu tour à tour à Keng, ce petit village situé sur la nationale Bandjoun-Baham, dans l’arrondissement de Pouomegne, à la rencontre de la communauté éducative de l’école Publique de la localité, avant de se rendre par la suite au centre de promotion de la femme et de la famille de Bandjoun. A l’école Publique de Keng, le vice-président du sénat est allé apporter sa contribution pour la finition du foyer communautaire de ladite école. Ce centre construit il y a belle lurette qui abrite certaines salles de classes faute d’infrastructures et qui présente déjà des signes de vétusté, n’avait jamais eu de portes, ni de fenêtres. Ce qui ouvrait la voie à des individus mal intentionnés de l’utiliser une fois la nuit tombée comme chambres de passe pour des pratiques assez ridicules. Un vrai pandémonium pour des déséquilibrés mentaux et autres fumeur de chanvre qui y trouvaient également refuge. Et par conséquent, des matériaux pédagogiques emportés à tous les coups. L’apport du sénateur était alors constitué des portes et fenêtres pour résoudre ce problème d’ouvertures qui devenait déjà plus que préoccupant pour les encadreurs de cette école fonctionnelle depuis 14 ans pour le primaire et 13 ans pour la maternelle. En remerciant le sénateur pour cette œuvre philanthropique très significative, la communauté éducative de Keng, ainsi que les autres responsables de ce village ont égrené le chapelet des doléances à l’endroit du philanthrope. Au rang des problèmes énumérés, l’on note prioritairement l’absence d’eau potable, du courant électrique et du centre de santé. Réponse favorable de l’honorable Tchatchouang Paul qui accepte de porter et de défendre ces projets au niveau des instances de décision, et prioritairement, l’adduction en eau potable. « Je ne suis pas comme les autres qui refusent de porter les projets de développement. J’ai le temps pour suivre les dossiers », réaffirme Paul Tchatchouang. Il faut en tout cas sortir cette école de la précarité qui la caractérise. Une école publique au 21e siècle avec des classes jumelées et un seul enseignant de l’Etat, cela relève quand-même de l’inédit.

Tout donner pour le social !

Après l’école publique de Keng, le cap a été mis sur Bandjoun, au centre de promotion de la femme et de la famille où attendait une très grande foule des parents, apprenants et enseignants. Le délégué départemental de la promotion de la femme et de la famille du Koung-khi saisira alors la perche pour présenter ce centre créé en 2009 et fonctionnel en 2012, qui fait dans la formation morale, civile et intellectuelle, avec un accent mis sur l’éducation de la femme à la parenté responsable. Le matériel informatique, de couture et de cuisine a constitué le package que l’honorable Paul Tchatchouang a remis à ce centre. La promotion actuelle à la demande de madame le délégué départemental de la promotion de la femme et de la famille sera parrainée par Paul Tchatchouang, lui qui aura compris que : « L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde », pour ainsi reprendre cette terminologie de Nelson Mandela. « Il faut dire que les choix se font après la manifestation des populations parce que je ne peux pas rester dans mon cabinet

imaginer les besoins d’un peuple. Donc j’utilise les dossiers qui me sont présentés, les demandes qui me sont faites, c’est ainsi que j’ai choisi pour aujourd’hui Keng et le centre de promotion de la femme et de la famille du koung-khi », déclarait alors le donateur justifiant son geste. « Il y a de cela deux semaines c’était l’Eglise évangélique et la mission catholique de Kamgo, demain ce sera autre chose. Donc ce n’est pas le premier geste que je fais dans le cadre de mes interventions sénatoriales. Depuis près de quatre ans que je suis au Sénat c’est répétitif dans le Koung-khi », a-t-il ajouté.

Le pouvoir de l’argent

En réalité, des multiples gestes de S.M Paul Tchatchouang sur le terrain de l’action sociale place son parti le Sdf en vitrine, dans un département du Koung-khi assez complexe. A un an seulement des prochaines consultations électorales, l’on pourrait dire que le Social Democratic Front, est bien parti pour revenir aux affaires. Mais connaissant le jeu politique dans ce département, la bataille ne sera pas facile face aux puissants milliardaires sous l’égide de l’empereur, le patriarche Fotso Victor, qui reste silencieux et n’attend que les derniers moments pour sortir sa carte. Une carte selon toute vraisemblance basée sur l’achat de conscience. A Bandjoun apprend-on, voter contre le candidat du Rdpc et donc contre Fotso Victor est un sacrilège. Tout se passerait, selon les sources bien introduites, comme dans un film de fée. Vous déchargez et vous jurez sur le kadi de ne pas voter contre le Rdpc. Un vrai sacrilège anti démocratique qui ramène le Cameroun à une époque ancienne. Face à cet état de chose, l’espoir du Sdf ne saurait être fondé que sur une inscription massive sur les listes électorales. On est sans ignorer que c’est le désengagement politique des citoyens qui fait la force du régime en place, en ce sens que les camerounais, ne participant plus aux élections prétextant savoir à l’avance qui va gagner, laissent un boulevard au Rdpc qui enrôle ses militants, et le résultat est bien ce que l’on connait. Mais toujours est-il, on est loin d’imaginer ce qui pourra se passer si le Rdpc venait à perdre la Mairie à Bandjoun, ce que deviendra ce palais présidentiel, patrimoine de la Famille Fotso qui influence sur la préfecture située tout à côté, et dont l’entretien demande tout un budget. La première chose à faire au cas où une autre formation politique arrive aux affaires à la Commune de Bandjoun, sera absolument de trouver très vite un espace et le financement pour construire l’hôtel de ville. Dans tous les cas, l’on voit mal la famille nucléaire et la famille politique de Fotso Victor céder ce Palais à quelqu’un d’autre. Vivement 2018 !

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