Jean Rameau Sokoudjou: « Ensemble, on pourra s’agenouiller devant le Chef de l’Etat pour obtenir la libération d’Yves Michel Fotso et des autres »
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Agé de 78 ans dont 63 au trône du groupement Bamendjou dans les Hauts-plateaux, le Fo’o pense qu’en dépit des malversations (réelles ou fictives) imputées à certains anciens gestionnaires de la affaires publiques, actuellement incarcérés pour détournement, le Président de la République devrait se montrer clément envers eux.

Vous avez reçu le Professeur Jean Claude Shanda Tonme. Quelle est la réponse que vous avez apportée au problème qu’il vous a soumis ?
Je remercie le professeur Shanda Tonme pour m’avoir honoré en venant me remettre ce livre qu’il vient d’écrire à propos d’Yves Michel Fotso. J’ai suivi votre discours, et je suis touché, je suis sensible. Il y a de cela trois ans que j’avais une pensée à l’égard d’Yves Michel Fotso et autres. Mais malheureusement je n’étais pas encouragé par d’autres ; mais à partir de maintenant, je suis encouragé.

Je vous remercie sincèrement parce qu’en regardant votre délégation, on se dit que les jeunes sont intéressés. Cela est une source d’encouragement pour moi. Cela m’amène à penser que je peux voir comment mes autres collègues et moi pouvons faire et avec le soutien de tous. Il est question de voir la stratégie à adopter pour aborder le président de la république afin d’obtenir la grâce présidentielle pour Yves Michel Fotso et les autres fils du pays incarcérés dans le cadre de l’opération épervier. Je m’adresse à ceux qui depuis des années, ont toujours entouré le Chef de l’Etat pour ne pas lui permettre de voir clair dans la gestion du Cameroun.

Si je dis cela, c’est parce que personnellement, j’ai toujours pensé être au contact avec le Chef de l’Etat pour lui dire un certain nombre de choses pour la bonne marche du Cameroun. L’occasion m’est donc donnée de dire à ceux-là qui ont empêché au Chef de l’Etat de mettre sa sagesse et ses connaissances au service du Cameroun.

Je dis bien ceux qui l’ont empêché parce que je me souviens que lors de sa première visite à Bafoussam, il se détachait toujours pour se retrouver dans la foule avec les populations. Cela est une preuve de ce qu’il voulait être au contact du peuple. Mais à chaque fois, il y avait un certain Happi (de regretté mémoire), chef de protocole de l’extirper de la foule. Au début de son règne, Paul Biya était un homme du peuple.

C’est pourquoi on l’appelait américain. Je crois qu’ensemble, on pourra s’agenouiller devant le Chef de l’Etat pour obtenir la libération d’Yves Michel Fotso et des autres. Si les autres chefs traditionnels de l’Ouest, ont de la considération pour la jeunesse, je les invite à se joindre rapidement à moi pour qu’ensemble, nous réfléchissions sur la stratégie à adopter.

Quel est votre regard par rapport à l’opération épervier lancée il y a quelques années au Cameroun ?
Je pense que l’opération épervier a été entachée par des règlements de compte. Rappelez-vous qu’à la veille notre indépendance, il y avait une précipitation où chacun ne voulait avoir de poste que dans le sens de ses intérêts personnels. Ceci nous a amené à créer des inimitiés un peu partout, et quand la moindre opportunité se présente, chacun se précipite à régler ses comptes avec ses adversaires.

Aujourd’hui, nous parlons beaucoup de changement sans se poser la question sur ce qui peut déclencher le changement. Si un dirigeant à son niveau, pense d’abord au bien-être de sa communauté que de la diviser, je crois qu’il peut avoir changement.

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