Barrage de Memve’ele : La présidence enquête
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Paul Biya veut voir clair dans le processus d’attribution de ce marché qui aurait des ramifications au Gabon et dans lequel son fils Frank est cité par l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Une fois encore c’est le déjà célèbre site d’informations français Mediapart qui a allumé la mèche. Le 23 Juin 2016, le journal en ligne tenu par Edwy Plenel a révélé un nouveau scandale impliquant Sinohydro, une firme chinoise du BTP spécialisée entre autres dans la construction de routes et de barrages hydroélectriques, soupçonnée d’avoir versé de substantielles commissions en échange de l’attribution de marchés publics au Gabon, au Cameroun et au Congo.

Selon Mediapart, le principal bénéficiaire de ces transactions  serait Franck Ping, fils ainé de Jean Ping, ancien président de la Commission de l’Union Africaine et actuel candidat à la présidentielle au Gabon. Mediapart précise que « chaque fois que cette entreprise a gagné un marché, un membre du clan Bongo ou du clan Ping a obtenu des rétrocommissions à travers une société offshore basée à Hong Hong, Sift Hong Kong Limited et son compte ouvert à la banque HSBC, très impliquée dans l’affaire des Panama papers ».

Selon certaines sources citées par Mediapart, Franck Ping aurait touché jusqu’à 7 milliards de Fcfa de commissions sur le marché d’attribution de la construction du barrage de Memve’ele au Cameroun. Le camp du président Bongo a bien évidemment accueilli cette information comme du pain béni et l’utilise pour ternir l’image de Jean Ping qui se présente comme le principal challenger du président sortant Ali Bongo. Voilà pour la partie gabonaise de l’affaire. Elle risque toutefois d’avoir un prolongement au Cameroun.

Le 17 aout 2016, Jeune Afrique a jeté un nouveau pavé dans la marre en évoquant une probable intervention de Frank Biya, le fils ainé du président camerounais dans cette transaction portant sur le barrage de Memve’ele « Au Cameroun, avec le soutien de Pascaline (Bongo ndlr) et, selon nos informations, de Frank Biya, le fils du président, Franck Ping aurait joué un rôle clé dans l’attribution à l’entreprise chinoise du marché du barrage de Memve’ele », indique l’hebdomadaire panafricain.  

D’un Frank à l’autre

Contactée, une source proche de la présidence de la République du Cameroun dément formellement cette information : « Franck Biya n’a jamais été impliqué dans ce contrat c’est une pure invention », nous dit-elle.

Reste qu’une autre source confirme l’intérêt que porterait actuellement le président Biya sur les modalités mafieuses qui auraient entouré divers contrats relatifs à la construction des barrages hydroélectriques et en particulier celui de Memve’ele:

« Ce qui est sûr c’est que beaucoup d’argent a circulé et ceux qui sont impliqués devront répondre de leurs actes », lâche notre source.

« Au Cameroun, la pratique des rétro commissions est quasi systématique, les multinationales arrosent les membres du gouvernement et leurs dossiers passent comme lettre à la poste », soutient un ancien consultant chez Bolloré.
 

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