Le Camerounais blessé à Maelbeek pourra revenir se faire soigner dans les hôpitaux belges.L’Office des étrangers offrira des facilités d’accès au territoire à une victime camerounaise des attentats de Bruxelles, en garantissant des délivrances de visa pour lui permettre de continuer d’être soignée en Belgique quand les soins seront nécessaires.

C’est ce qu’a pu nous confirmer, hier, l’avocat d’Ernest Djidjou Kamdem qui, grièvement blessé le 22 mars dans l’attentat du métro Maelbeek, a pu quitter mardi la clinique de l’Europe-St-Michel où il était soigné depuis un mois.

M. Djidjou souhaite rentrer au plus vite au Cameroun, afin de retrouver sa famille et s’occuper de sa société de machines de menuiserie, laissée en plan.

L’état de santé de l’homme de 35 ans nécessitera qu’il revienne en Belgique pour y être opéré. "Mon client craignait de rencontrer toutes sortes de difficultés pour l’obtention des futurs visas. J’ai pris les devants", explique Me Georges-Henri Beauthier qui connaît la difficulté habituelle des procédures.

"L’Office des étrangers m’a donné l’assurance qu’il n’y aurait pas d’obstacles. En quittant l’hôpital, Ernest était assez désemparé et inquiet. Rentré au Cameroun, pourrait-il revenir en Belgique se faire opérer quand son état l’exigera ? Le fera-t-on attendre des mois ? M. Djidjou est réconforté d’apprendre qu’il rentre au Cameroun avec la garantie qu’un nouveau visa sera délivré, rassuré qu’il sera autorisé à revenir en Belgique quand cela sera nécessaire pour son traitement."

Et Me Beauthier ajoute : "Je tiens à le souligner et à remercier l’Office." M. Djidjou se trouvait en Belgique depuis le 12 mars.

Selon les médecins, son corps est criblé d’éclats métalliques inextirpables, qu’il faudra pourtant bien extraire un jour.

Dans ses remerciements, l’avocat de plusieurs victimes des attentats associe la Stib (transports en commun bruxellois) et son assureur Ethias. Son client, qui devait rentrer au Cameroun le 26 mars, doit payer un nouveau billet d’avion et faire face pour lui et sa famille à un mois de manque à gagner. Me Beauthier, qui connaît les assurances, salue Ethias qui n’a fait aucune difficulté, dit-il, pour avancer au Camerounais une première somme dans l’urgence.