Vendredis noirs : Le cri de la diaspora
CAMEROUN :: POLITIQUE

CAMEROUN :: Vendredis noirs : Le cri de la diaspora :: CAMEROON

Des Camerounais de l’étranger mêlent leur voix à celle de l’opposition pour demander un meilleur Cameroun.

Des Camerounais d’Afrique du Sud ont décidé de ne pas rester en marge du mouvement de certains partis de l’opposition par rapport à la situation actuelle dans leur pays. Vendredi dernier, à Pretoria en Afrique du Sud, ils ont mis sur pied un « groupe patriotique et non violent », d’après leur expression, pour manifester contre les différents problèmes que vit le Cameroun.

Le groupe, constitué de représentants du Sdf, du Mrc et du Cpp, des partis de l’opposition camerounaise, semble s’associer au mouvement des vendredis noirs initié depuis quelque temps au Cameroun. Il se propose d’organiser tous les vendredis des manifestations dans différents pays de la planète.

Les signataires du communiqué de presse qui annonce la mise sur pied de ce mouvement appellent à la fin de la corruption, du népotisme, du tribalisme, du manque d’emploi… Milton Taka du Sdf (le coordonnateur), Nestor Djomatchui du Mrc et Sofa Augustine du Cpp, ont surtout signé, le 22 avril dernier, un mémorandum à l’endroit du président Paul Biya. Celui-ci comporte 14 points, liés aux différentes revendications adressées au chef de l’Etat.

Il s’agit notamment de l’amélioration du système de santé, de la mise sur pied de mécanismes crédibles de lutte contre la corruption, de l’arrêt des entraves à la liberté de la presse et à la liberté d’expression, ou encore de l’adoption de la double nationalité. Si le groupe apprécie les efforts du gouvernement dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram, il émet toutefois des réserves par rapport à la loi antiterroriste.

L’actualité, liée notamment aux appels à la candidature de Paul Biya et à l’anticipation de la prochaine élection présidentielle n’est pas laissée de côté. « M. le président, vous avez dirigé le Cameroun pendant 34 ans et êtes déjà à l’âge de la retraite. Rejetez les appels des membres antipatriotiques du Rdpc qui vous demandent de vous présenter à l’élection présidentielle prévue en 2018 », écrivent-ils. Dans le même sens, mes signataires du mémorandum condamnent une éventuelle modification de la constitution. Pour eux, d’ailleurs, il faut revenir à la situation de limitation de mandat que la révision constitutionnelle de 2008 a changée.

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo