Au sortir d’une réunion du bureau politique de l’UPC, le nouveau secrétaire général du parti des martyrs a tenu à donner son point de vue sur les différents évènements qui se sont enchainés au Cameroun sans pour autant oublier d’éclaircir sur le bien-fondé et les objectifs visés par la première réunion de la nouvelle instance dirigeante de l’UPC.

Qu’est ce qui justifie cette réunion du Bureau politique compte tenu de l’actualité qui prévaut au Cameroun ?

En plus de cela, il y a l’actualité brulante, la déclaration du Président François Hollande et la situation sécuritaire que traverse notre pays. Il était temps que l’UPC se réunisse et que le bureau politique se prononce dessus. Jusqu’ici il n y avait que le secrétariat précédent qui a travaillé. 

Revenant à la visite de François Hollande au Cameroun, quels sont les différents points évoqués lors de cette réunion ? Et qu’est-ce que l’UPC préconise ?

Les différents aspects que nous avons évoqué dans ce point sont la remise à jour du bureau, c'est-à-dire qu’on parle le même langage, les points essentiels du premier mémorandum, les points essentiels de la rhétorique du Président François Hollande et les quatre points essentiels de notre deuxième mémorandum et la descente prochaine sur le terrain. Nous élites et intellectuels devons réfléchir pour reconquérir la base. L’UPC est un parti de masse et donc nous devons rentrer sur le terrain consulter la base, consulter les survivants, les reliques des martyrs, connaitre ce qu’ils pensent afin d’être légitime par la suite et engager les pourparlers le moment venu.

Quelle est votre position par rapport aux attaques des terroristes dans plusieurs localités camerounaises ?

Nous les regrettons d’abord amèrement. Ensuite nous présentons toutes nos condoléances aux familles endeuillées et si durement éprouvées qui ont perdu les leurs ainsi qu’aux malades qui sont hospitalisés après les attaques de Maroua. Cette compassion qui vient du cœur me permet de continuer à appeler le peuple à la vigilance. Vigilance, c’est un terme qui existe. UM NYOBE à bien définit cela. La vigilance consiste à prévoir les coups durs, à les parer, les esquiver et répliquer. C’est constater que voilà un porteur de bombes et empêcher qu’il ne nuise. C’est diagnostiquer le coup dur, l’esquiver, le parer et riposter.

Quelles réactions par rapport aux mesures actuelles prises par le gouvernement ?

Il faut les saluer. Nous sommes en train de travailler là-dessus. Sous le contrôle du bureau politique je puis affirmer qu’il faut mettre tous les Camerounais sur écoute. Cela veut dire surveiller toute nos lettres, toutes nos conversations téléphoniques, tous nos mails, etc. Nous sommes en guerre et nous avons plus de réserve à faire. Notre camarade évoquait tantôt un Etat d’Urgence. L’on ne peut pas en deux d’affiler perpétrer des attentats dans une même ville sans que cela n’éveille des responsabilités. Si un Camerounais est sincère qu’il laisse qu’on fouille. Moi je suis sous écoute depuis deux ans et rien ne m’est arrivé. Comme je n’ai rien à cacher où est le problème si l’Etat m’écoute. Que l’Etat écoute tous le monde, lise tous nos mails pour pouvoir filtrer et trier les preuves d’attentats. A moyen terme, il faudra faire le diagnostic. Qu’est ce qui fait qu’un enfant de 15 ans se fasse exploser. Il faut faire le diagnostic de la situation même si à long terme on va connaitre cette cause. On ne peut pas aujourd’hui prétendre éradiquer sans connaitre la cause. Il peut être facile à connaitre mais demande des études profondes d’anthropologies, de politologues et tous spécialistes de la société.