Deux personnels de santé tués par Boko Haram dans l’Extrême-Nord
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C’est ce qui ressort du bilan présenté au secrétaire d’Etat à la santé par la délégation régionale.

Le secteur de la santé a également été touché avec dans ses rangs deux personnels de santé tués dans des attaques de Boko Haram et un autre enlevé. Il s’agit des infirmiers Issa Plata du centre de santé intégré de Kolofata et de Zouaye Klevene du centre de santé d’Amtchidé. Dans un tableau synoptique présenté au secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé publique en charge des épidémies, Alim Hayatou en visite à Mora le 4 juin dernier, il ressort que la situation sécuritaire des personnels de santé dans la région de l’Extrême-Nord est précaire.

Ceci en raison de leur proximité avec la frontière avec le Nigeria. Cette zone rouge où l’on enregistre de nombreuses et régulières incursions des éléments de Boko Haram constitue également le mouroir de ceux qui sont censés s’occuper de la santé. La situation sécuritaire dans les zones frontalières attaquées concerne 11 districts de santé, répartis sur 107 centres de santé intégrés encadrés par 402 personnels sanitaires.

Hôpitaux civilo-militaires

Le bilan succinct présenté au secrétaire d’Etat à la santé par le délégué régional Dr Rebecca Djao, depuis l’entrée en guerre du Cameroun contre Boko Haram fait également état de 1929 blessés, 1935 cas de choléra enregistrés, 222 accouchements dans les formations sanitaires, 41 267 personnes déplacées à l’intérieur de Mora, 39 559 déplacés à Kolofata, 8 centres de santé fermés et 3 autres complètement détruits après attaque. Depuis lors, les personnels sanitaires affirment travailler encore sous la menace de Boko Haram et sous la pression du travail en raison du nombre élevé des blessés à prendre en charge. Ils sont aussi exposés au stress permanent et travaille également dans la psychose. C’est ainsi qu’à ce jour, 55% de leur effectif ont fui leur poste pour se réfugier dans les villes plus sécurisées.

Pour renforcer les mesures de sécurité dans les formations sanitaires frontalières, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda s’est attaché les services des forces de défense, notamment du secteur de santé n° 4 de l’Extrême-Nord. C’est ainsi que certains hôpitaux ont été transformés en centres de santé civilo-militaires où des hommes en tenus assurent également la sécurité et les soins. On en dénombre 13 à ce jour.

Le secrétaire d’Etat à la santé, Alim Hayatou a fait un don de médicaments d’une valeur de plus de 31 millions de Fcfa aux districts de santé qui ont été affectés par les attaques des éléments de la secte terroriste Boko Haram. Il a par ailleurs posé la première pierre du futur centre régional d’imagerie de Maroua qui devrait être opérationnel dans six mois. Il vient ainsi compléter le centre d’hémodialyse déjà fonctionnel depuis deux ans.

© Mutations : Jacques Kaldaoussa

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