Ne pas militer au RDPC est-il synonyme de combattre Biya ?
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Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais RDPC parti au pouvoir est sujet à une confusion dans l’amour qu’éprouvent les Camerounais pour leur pays. Que cherche toujours le nom du Chef de l’Etat dans ce panier à crabes ?

Au moment où l’élite politique de la Lékié s’entredéchire au nom du RDPC et de son président national Paul Biya, les interrogations fusent de toute part dans la signification véritable de ce vacarme politique dont la véritable préoccupation est loin d’être l’amour de la patrie mais des positionnements au sein du sérail. Le RDPC, parti politique démocrate crée le 24 mars 1985 par le président de la République qui lui a pris les rênes de la magistrature suprême le 06 novembre 1982.

D’autres Camerounais avaient à tort pensé que le RDPC constituait simplement un changement de sigle de l’UNC crée par le feu Ahmadou Ahidjo ancien président de la République Unie du Cameroun. Bien que le changement d’hommes au sein du parti UNCRDPC ne s’était pas opéré, les deux partis n’ont jamais eut la même idéologie encore moins le même programme politique. Les Camerounais de tous les coins du pays se sont déversés dans le RDPC pour des raisons multiples jusqu’à l’avènement du multipartisme dans les années 1990. Dès lors, on a vu le processus démocratique ouvrir pleinement la voie à la liberté d’expression et d’opinion, mais ce n’était pas encore le temps d’une vraie démocratie à cause non seulement de la barbarie mais aussi aux intérêts politiques démesurés des uns et des autres.

Mais au-delà des limites de la forme de gouvernement que peut assimiler un chef de l’Etat grâce à la configuration politique de son pays notamment la monarchie, l’anarchie, l’aristocratie, la dynastie… etc. Il est clairement établi qu’en Afrique le parti au pouvoir contrôle systématiquement le pays et n’ose accorder une place de proximité en faveur d’un parti radical ou de l’opposition. Mais les hommes d’Etats doivent comprendre une chose : les pays qu’ils dirigent ne seront jamais des partis politiques. Les hommes sont intégrés dans des sociétés régies par les lois et règles et chacun apporte sa pierre à l’édifice de construction nationale.

Ne pas militer au sein du parti au pouvoir ne saurait être synonyme d’une guerre déclarée contre le président national. Chaque Camerounais soucieux du destin de son pays peut élaborer un programme de société pour le bonheur du peuple tout entier sans que cela ne soit une opposition contre le régime en place.

Paul Biya et l’hypocrisie de ses camarades du RDPC

Au Cameroun tout le monde s’accorde à reconnaître que la popularité du président Paul Biya est loin d’être de l’amour que peut éprouver un peuple pour son chef mais d’une simple résignation due à la peur et les représailles de l’appareil d’Etat à partir de la répression.

Pour connaître cette vérité, il suffit de vivre l’atmosphère familiale dans une famille où le chef a été ministre ou directeur général limogé. Le respect, l’honneur, les compliments et la soumission au Chef de l’Etat s’éclipsent. Parfois on adhère dans l’opposition oubliant tout le bienfait à vous accordé par le prince. Preuve que les Camerounais sont hypocrites et ne recherchent que les intérêts au sein du RDPC qu’ils militent par calculs. Les motions de soutien, les marches, les mémorandums, les meetings etc ne sont que l’expression d’une flagornerie pour arracher le fromage du corbeau.

© L'Epervier : LCN

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