BOKO HARAM : le début de la fin !
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Les exactions répétées de BOKO HARAM dans les Pays du Bassin du Lac Tchad ont fini par provoquer au sein de l’Union Africaine et même de toute la Communauté  Internationale, une prise de conscience sur l’étendue du drame qui se noue lentement, mais sûrement dans ces pays, victimes des attaques de la secte. La mobilisation générale constatée ces dernières semaines a changé la perception du phénomène BOKO HARAM qui à coup sûr, n’est plus un simple problème nigéro-nigérian mais une menace globale sur la sécurité et la stabilité d’une frange non négligeable des pays du continent.

La principale conséquence dès lors est l’inscription à l’ordre du jour, du vingt quatrième sommet de l’Union Africaine tenu à Addis-Abeba le 31 Janvier 2015 de la question de BOKO HARAM, mais aussi de la tenue au Cameroun et au Tchad des réunions stratégiques et militaires sur l’éradication de ce phénomène. Toujours sur la question, le Ministre Français des Affaires Etrangères Laurent Fabius a effectué la semaine dernière une tournée dans trois capitales des pays du bassin du lac Tchad en vue de prendre la mesure de la menace et surtout dévoiler la contribution de la France dans le combat pour l’éradication totale de BOKO HARAM.

Ainsi, la rencontre des Etats membres de l’UA en accord avec les partenaires internationaux du continent ont décidé de mettre sur pied des mécanismes de mutualisation des efforts pour venir à bout des exactions de BOKO HARAM en Afrique Centrale, au Nigéria et au Niger. Cette concertation a permis surtout de mettre sur pied une force multinationale composée de 8700 hommes et du matériel de combat. La force structurée dans le cadre de la CBLT pourra engager des ressources financières, d’importants moyens logistiques et surtout le renforcement des effectifs sur les lignes de front.

Toujours dans la même lancée, une réunion extraordinaire du Conseil de paix et de sécurité de la CEEAC s’est tenue à Yaoundé en présence de plusieurs Chefs d’Etat et de gouvernement de la sous-région. Ces derniers ont eu à prendre des mesures fortes. Ainsi, la lutte commune contre la secte BOKO HARAM sera appuyée par la création d’un fond de soutien multidimensionnel, mieux une contribution d’urgence de 50 milliards de FCFA a été décidée par ces Etats. Toujours dans le cadre des déclarations fortes de Yaoundé, les participants se sont engagés à apporter au Tchad, au Cameroun et à tout autre Etat membre de la communauté qui sera affecté par les exactions de BOKO HARAM un soutien immédiat et actif. Il s’agit de l’assistance militaire, financière, logistique et humanitaire. Un appel aux Nations Unis et à tous les acteurs impliqués dans la résolution de la crise centrafricaine a également été lancé et ce, afin d’éviter à ce pays de servir de zone de repli ou de ravitaillement des groupes terroristes.

La réunion de Yaoundé charge également le Secrétaire Général de la CEEAC de développer d’ici fin Mars 2015 en collaboration avec les Etats concernés, un programme d’action politico-diplomatique, de soutien logistique, de communication et d’actions humanitaires à soumettre aux Etats membres de la CEEAC. Il devra en outre maintenir un lien avec l’UA afin de s’assurer de l’appui de cette dernière à la force multinationale mixte ainsi que du suivi de la mise en oeuvre de la déclaration de Yaoundé. Egalement, il devra tenir un rapport périodique sur l’évolution de la situation sécuritaire dans le bassin du Lac Tchad.

La France de son côté a décidé sur le tard selon certains de voler au secours des pays de la CBLT. Sa contribution consistera surtout à la fourniture des renseignements militaires et stratégiques mais également de sensibiliser les Nations Unis et toutes les bonnes volontés en vu de trouver des moyens de financement de cette ruineuse guerre. En interne au Cameroun, des initiatives sont prises par les populations et la société civile afin de permettre la mobilisation et le soutien aux populations victimes ainsi qu’à l’armée qui est sur le théâtre des opérations. C’est dans ce cadre qu’une marche baptisée «grande marche patriotique pour le soutien à l’armée et aux populations » aura lieu à Yaoundé le 28 Février 2015. Tous ensemble, soutenons cette action.

© L’Oeil du Sahel : Abdoulaye Ado, Observateur socio-politique.

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