Sénégal: Avec ou sans Karim Wade, le procès se tiendra le 12 février 2015
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Le Tribunal correctionnel de Dakar a, une fois de plus, renvoyé le procès de Karim Meïssa Wade contre Pape Alboury Ndao au 12 février 2015.Si à la Crei les choses semblent aller dans tous les sens avec le refus de comparution de Karim Meïssa Wade, le boycott de tous les avocats de la défense et récemment la bouderie du juge Yaya Amadou Dia, au Tribunal correctionnel de Dakar, même si les audiences se déroulent normalement, le dossier du fils de Wade a, une fois de plus, tenu en haleine, juges, procureur, avocats et public. Dans cette affaire, Wade-fils occupe le doux fauteuil de partie civile. Seulement, il semble ne pas profiter du confort de son siège. Depuis le début de cette audience, Karim Meïssa Wade demande son extraction pour faire face à l’expert, Pape Alboury Ndao. Mais, cette requête n’a jamais été accordée. Le parquet spécial disait que ce n’était pas à lui de signer l’ordre d’extraction pour une audience qui doit se tenir en correctionnel. Hier jeudi, après un énième renvoi, les avocats de Karim Wade ont encore fait la même demande : «Renvoyer l’affaire pour l’extraction de Karim Meïssa Wade.» Une demande qui a fait débat. Les avocats de Karim Wade ont rappelé au tribunal que la dernière fois, ils avaient demandé à ce que les diligences soient faites pour permettre à leur client de bénéficier de «son droit». Seulement, de l’autre côté, on avance ceci: «La comparution de la partie civile n’est pas obligatoire.» Ce qui fait que le prisonnier le plus célèbre du Sénégal risque de ne pas voir l’un de ses plus grands souhaits s’exaucer. Après les échanges, le tribunal a rejeté la demande de renvoi pour l’extraction de Karim Wade avant de fixer, suite à un accord consensuel des deux parties, l’audience au 12 février 2015. Seulement, si Karim n’est pas à la disposition de la Crei, il pourrait avoir la chance d’être extrait. Sinon, le procès se déroulera sans lui.

Me El Hadj Diouf poursuit Karim Wade de la Crei au Tribunal correctionnel

D’ailleurs, le procureur, Abdou Aziz Danfakha, l’a laissé entendre dans ses propos : «Karim Wade est un prévenu devant la Crei. Si un jour, il n’est pas à la disposition de la Cour, on sera dans l’impossibilité de l’extraire. On ne prendra aucun engagement pour l’extraire.» Me El Hadj Diouf, qui n’est pas l’avocat de Pape Alboury Ndao a, par ailleurs, rejoint le dossier à ses côtés. Poursuivant Karim Wade de la Crei au Tribunal correctionnel, il s’est encore fait remarquer. «Pour qui se prend Karim Wade ? Je ne comparais pas si je suis prévenu devant la Crei, mais je comparais devant le Tribunal correctionnel.» Pour Me El Hadj Amadou Sall : «Depuis le début de cette affaire, on demande son extraction. C’est son droit. S’il veut comparaître, personne ne peut lui arracher ce droit. Aujourd’hui, s’il était prévenu, vous allez l’extraire.» Pour Me Ciré Clédor Ly : «Karim Wade est à 50 mètres du tribunal et celui qui doit signer l’ordre d’extraction aussi. S’il voulait l’extraire, il allait le faire.» Les débats allant dans tous les sens, Pape Alboury, avec un garde du corps posté à quelques mètres de la barre, reste froid et élégant. Finalement, le président a renvoyé, mais pas pour l’extraction de Wade-fils, mais pour plaidoirie. Avec ou sans karim, les plaidoiries se tiendront. C’est du moins ce qu’a décidé le juge. Là, on verra si le compte de 47 milliards de Singapour, supposé lui appartenir, selon Pape Alboury Ndao, existe ou pas.

© Groupe Futurs Médias : T. Marie Louise Ndiaye

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