Transport urbain : Réhabilitation des taxis, où en est-on?
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Plus d’un mois après la sortie de l’ancien délégué régional des Transports pour le Centre, Yaoundé pullule toujours de véhicules délabrés

Absence de phares, rétroviseurs inexistants, phares brises, sièges détériorés, peinture abimée…telles sont les caractéristiques de la plupart des taxis qui circulent actuellement dans la capitale politique.

Et pourtant, le 19 mai dernier, Josué Meyoua Me Mah, l’ancien délégué régional des Transports du Centre a annoncé, dans un communiqué de presse, les nouvelles directives à suivre par les propriétaires des taxis de la région du Centre. Celles-ci ont été prises dans le cadre de la préparation de la Coupe d’Afrique des nations féminine prévue en novembre prochain.

Les mesures de l’ancien délégué régional des Transports du Centre concernaient : « la réhabilitation des carrosseries défectueuses, l’adoption d’une couleur unique sans fantaisie, l’amélioration du confort intérieur des taxis, la numérotation des portières avant de chaque taxi sur fond rond visible à distance, l’immatriculation obligatoire des taxis, la dotation d’un poste radio à chaque taxi ».

Dans  ce communiqué Josué Meyoua Me Mah avait donné un délai de deux mois à tous les taximen de Yaoundé pour se conformer. Plus d’un mois après, les propriétaires des véhicules de transport ne semblent pas inquiets. Au sein des syndicats de transports urbains, cette attitude se justifie par l’affectation de Josué Meyoua Me Mah.

En effet, celui-ci a été muté le 8 juin dernier dans la région de l’Adamaoua, suite à un arrêté du ministre des Transports. « Lorsque la mesure a été rendue publique, nous avons organisé la campagne de sensibilisation des taximen au sein de notre syndicat, mais nous avons arrêté parce que le nouveau délégué ne nous donne pas l’impression qu’elle va continuer dans la même lancée. Nous attendons de voir », indique Patrice Samen, le président national des transporteurs urbains et interurbains du Cameroun (Synatuircam).

Selon Augustin Ngangoua, lui aussi membre du Synatuircam, l’ancien délégué régional pour le Centre n’était pas habilité à donner une telle instruction. « Nous sommes d’accord que l’état des véhicules au Cameroun est à revoir, mais nous demandons que chacun fasse son travail. La Coupe d’Afrique des nations est un événement national et non régional. Par conséquent, une telle mesure doit être prise par une instance nationale.

Au lieu de faire cette sortie, le délégué aurait pu tout simplement saisir les centres de visite technique pour leur donner des instructions sur les conditions à remplir par les véhicules pour obtenir leur document de visite technique. Nous sommes contre cette mesure et donc, nous ne comptons pas la mettre en application », tranche le président du Synatuircam.

A la délégation régionale des Transports pour le Centre, une source bien introduite fait savoir que la mesure de l’ancien délégué est toujours d’actualité. Une nouvelle communication sera faite à ce sujet dans les prochains jours apprend-on.

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