Trois emplacements pour un CES pendant l’année scolaire 2015
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Après de nombreuses délocalisations, cet établissement d’enseignement secondaire a aujourd’hui, un site fixe à Nyom II.

Le Collège d’enseignement secondaire (Ces) de Nyom II, une banlieue de Yaoundé, a désormais un emplacement définitif. Au cours de l’année scolaire 2014-2015 qui vient de s’achever, cet établissement a connu trois sites. Le Ces a été créé par décret du Premier ministre, Philemon Yang, le 24 juillet 2013. Il a été ouvert par décision du ministre des Enseignements secondaires, Louis Bapès Bapès, le 31 juillet de la même année. «Le premier à nous accueillir est un natif de Nyom, Christol Mbezele, enseignant de mathématiques au lycée de Nkometou. Il avait un bâtiment en chantier dans la zone.

Le surveillant général et moi, avons entrepris les travaux de réhabilitation avec nos moyens. Nous avons effectué un test de sélection pour la classe de sixième. L’école n’a pas commencé le 2 septembre, jour de rentrée de cette année, mais plutôt le 9 septembre 2013», explique Apolonie Etoundi, directrice du Ces. Au départ, tous les élèves étaient assis à même le sol. Ils étaient environ une cinquantaine en classe de sixième et cela a duré un mois. Pour résoudre ce problème, il était demandé aux parents qui venaient solliciter un recrutement d’apporter une table-banc.

La première délocalisation est due au partage du bâtiment avec les ménages. En plus de l’étroitesse des locaux, il y a eu le problème de finances pour le loyer. Le Ces a bénéficié d’un crédit du Budget d’investissement public (Bip) d’un montant de 111 millions 800 mille Fcfa en 2014 pour la construction du nouveau bâtiment R+1. En attendant la fin des constructions qui étaient en cours et sur proposition d’un parent, le Ces intègre un deuxième chantier abandonné. Il connaîtra les mêmes problèmes que dans le premier site. Pour le troisième et dernier site, les responsables de l’établissement scolaire ont bénéficié d’un don d’un lopin de terre de 5.000 m2.

«Ayant constaté que les miens ne partageaient pas mon choix de donner un lopin de terre, j’ai donné au nom de mon feu père, Lazare Henri Essimi, une partie de mon champ de cacao pour que l’école soit construite. Le projet du Ces est arrivé, mais sans site, l’agrément d’ouverture aurait été retiré. J’ai pensé qu’il était nécessaire que nous ayons un établissement pour nos enfants», affirme Joachim Nnomo, conseiller municipal. D’ailleurs, le 20 juin dernier, lors de la remise des prix d’excellence, toute l’assistance lui a rendu un vibrant hommage pour lui témoigner sa gratitude.

Les travaux ont été interrompus par les frères du donateur M. Nnomo. Heureusement, le préfet du Mfoundi a usé de tous les moyens pour que les travaux suivent leur cours jusqu’à la fin. Le Ces, pour l’exercice 2015 a encore bénéficier d’un autre bâtiment du genre. Ce collège compte 136 élèves et huit salles de classe pour un taux de réussite de 79%. Avoir le site et un local ne suffit pas, la directrice du Ces ajoute, «depuis deux ans d’existence, nous n’avons jamais bénéficié du crédit de fonctionnement. Il n’y a pas d’électricité, pas de point d’eau. Les cours d’informatique restent théoriques. Et, pour nos propres travaux tels que les évaluations, nous nous rendons à environ quatre kilomètres pour la saisie».

© Mutations : Thierry Etoundi

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