Le corps de la nommée Hélène Ea, propriétaire du cabaret ô Maeva, sis au centre ville, a été retrouvé sans vie jeudi dernier, à son appartement au quartier Essos à Yaoundé. Samedi en matinée, c’est avec beaucoup d’émotion et la voix encore tremblante que Yanick Kemoe, voisin de palier de la victime, retrace le film des événements. « Le vigile dit qu’il ne l’a pas vue depuis dimanche, 20 octobre dernier. Dans la nuit de mercredi, son frère cadet est venu lui rendre visite. Il a sonné en vain. Constatant qu’elle ne répondait pas, il a demandé l’autorisation au vigile de défoncer la porte, mais ce dernier a refusé », raconte-t-il.

A en croire ce témoin, le frère de la victime serait revenu le lendemain en matinée. « Quand il sonnait encore, il a remarqué que des mouches passaient sous la porte et une mauvaise odeur se dégageait. Immédiatement, il s’est rendu chez le chef du quartier pour demander l’autorisation de défoncer la porte », va-t-il ajouter. Le frère cadet sera renvoyé chez le sous-préfet de Yaoundé V, où il va obtenir cette autorisation. Le portail des camerounais de Belgique. « Lorsqu’ils ont cassé la porte, ils ont trouvé Hélène allongée à la cuisine. A ce moment, ils ont alerté la police. C’était horrible. Ses intestins étaient visibles, le corps avait déjà enflé. Je n’ai pas pu supporter, je suis sorti », indique le voisin.

D’autres témoignages recueillis sur place font état de ce qu’aux environs de 21h dans la nuit de jeudi, la police a évacué l’immeuble, afin de débarrasser la dépouille déjà en état de décomposition. La dépouille a en suite été conduite à la morgue. Depuis cette nuit de jeudi, les habitants de cet immeuble sont encore sous le choc du décès de cette dame originaire de Bonassama, département du Wouri, région du Littoral. Les circonstances de son décès, ne sont pas encore élucidées. Une enquête a été ouverte par les éléments de la Délégation régionale de la police judiciaire à Yaoundé .