Venus du Nord-Ouest, ils regrettent de s’être retournés contre leur propre pays et demandent pardon pour leurs crimes.

A chaque jour du dialogue, son lot de surprises. Après les 30 ex-combattants qui ont demandé pardon lundi dernier au cours de la cérémonie solennelle d’ouverture du Grand dialogue national et les cinq autres repentis de la Brigade « Amba boys» du Fako qui ont demandé pardon mercredi, neuf autres ex-combattants ont volontairement décidé hier de saisir la perche tendue par le chef de l’Etat. Au cours d’un point de presse donné au Palais des Congrès de Yaoundé par le porte-parole du Grand dialogue national, Georges Ewane ces jeunes gens venus de la région du Nord-Ouest, ont regretté d’avoir pris les armes contre la République.

Par la voix de leur porte-parole, Che Divine, ils ont reconnu avoir les mains maculées de sang. « Nous avons pêché contre Dieu, nous avons péché contre la Nation. Nous remercions Dieu pour cette occasion tant souhaitée », lancera Che Divine. Le portail des camerounais de Belgique. Avant de fondre en larmes. Sur les raisons les ayant poussés à rentrer en rébellion, l’orateur fustige le fait que ses compagnons et lui aient été « abandonnés » à leur propre sort par le gouvernement. Avant de passer aux aveux complets. Georges Ewane, porte-parole du Grand dialogue national a par ailleurs dénoncé le traitement quelque peu partisan de Radio France internationale (RFI) du déroulement de cet évènement.

Selon lui, cette chaine « s’évertue à faire croire au monde entier que le Grand dialogue national au Cameroun est vidé de son essence du fait de la prétendue absence des sécessionnistes et de certains acteurs politiques ». « Ce média va jusqu’à prédire une issue chaotique au Cameroun à travers des productions qui cachent leurs desseins malsains. Radio France Internationale se nourrirait-elle du sang africain ? », s’est-il interrogé.