Manifestations de la « Brigade antisardinards » à Genève : La classe politique dénonce le ridicule
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« Le débat de la dernière élection est clos » : Pierre Flambeau Ngayap, secrétaire général de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), sénateur
« Le chef de l’Etat reste président de la République du Cameroun et de l’ensemble des Camerounais quel que soit ceux qui n’ont pas voté pour lui. Le débat sur la dernière élection présidentielle est clos, car notre Constitution est claire à ce sujet : les décisions du Conseil constitutionnel concernant l’élection du président de la République ne sont susceptibles d’aucun recours. Compte tenu de cela, le président de la République doit bénéficier du même respect quel que soit l’endroit où il se trouve, au Cameroun où à l’étranger ».

« Rien ne peut expliquer cette déchéance » : Robert Bapooh Lipot, secrétaire général de l’Union des populations du Cameroun (UPC), député.
« Ce qui s’est passé à Genève nous invite à rappeler le devoir d’un respect absolu des institutions de la République, dès lors qu’on se considère comme citoyen camerounais. En réalité, en s’attaquant au chef de l’Etat, c’est l’institution dont il incarne la représentativité qu’on déshonore. L’UPC condamne ces actes barbares et insensés qui portent atteinte à la dignité de notre Nation. Rien à nos yeux ne peut expliquer cette déchéance de la dignité citoyenne et républicaine telle que nous l’avons constatée à travers ces comportements. Pour l’UPC, le gouvernement de la République doit prendre les mesures qui s’imposent tant sur le plan diplomatique que juridique afin de faire respecter la dignité et la souveraineté des institutions camerounaises »

« Un comportement inadmissible » : Jean Marie Abouna, membre du Comité central du RDPC
« Ces extrémistes, fort heureusement minoritaires, entrepreneurs de désordre social, sont loin d’être l’émanation de notre belle nation dont ils constituent, hélas, un motif de honte et de désolation. Les vrais fils de notre République sont des hommes de paix, des démocrates tolérants, unis dans leur diversité et fiers de leur vivre ensemble. Pour des hommes qui sont censés qui vivre dans des pays développés, promoteurs de la science et de la technique, un tel raisonnement est incompréhensible et un tel comportement inadmissible. Il est surprenant de constater que ces concitoyens égarés sont restés émotifs. Toutes les opinions peuvent être soutenues librement, mais, dans le strict respect de la loi et du jeu démocratique ».

« Cet acte porte la signature d’un ensauvagement » : Célestin Bedzigui, président du Parti de l’Alliance libérale (PAL).
« Faire la politique ne signifie pas aller se bagarrer en brandissant le drapeau camerounais dans les halls d’hôtels au prétexte que le dirigeant de votre pays y séjourne. Faire la politique n’autorise pas à se livrer à toutes les outrances verbales contre celui qu’on considère comme son adversaire, par un recours systématique à l’insulte et à l’invective haineuse. L’action politique ne doit pas devenir le champ d’expression de toutes les frustrations et autres complexes dont on s’empoisonne volontairement l’esprit. Nous condamnons donc avec fermeté le dernier acte en date des activistes camerounais de la diaspora qui sont allés déclencher une bagarre de rue à l’Hôtel Intercontinental de Genève au motif que le président du Cameroun y séjournait. Cet acte porte la signature d’un ensauvagement de certains Camerounais qui discréditent leur combat et s’excluent du champ d’honneur de la politique dont le but principiel est de construire un rêve et non de détruire une image ».

« Une situation déplorable » : Pierre Laoussou, député, Mouvement démocratique pour la défense de la République (MDR)
« C’est une situation déplorable pour l’image de notre pays parce que nous n’avons pas besoin d’étaler nos problèmes internes à la face du monde. Cela n’honore ni les manifestants en question, encore moins le Cameroun. Heureusement que les autorités du pays d’accueil ont pu mettre un terme à ces manifestations. Nous sommes pour un dialogue inclusif et il faut beaucoup de tolérance de la part de chaque Camerounais ».

« Des actions inopérantes et dangereuses » : Anicet Ekane, président du Manidem.
« Ces attaques, opérations de la soi-disant BAS, dont la dernière en date est celle perpétrée contre la suite du président de la République à Genève, sont inopérantes et dangereuses. Inopérantes parce qu’elles donnent l’impression que la lutte politique au Cameroun se résume à faire des actions spectaculaires, reprises sur le Net, amplifiées par une meute de militants forcenés et fanatisés. Et elles sont dangereuses parce qu’elles sont en train de réduire le combat politique fondamental, qui repose sur la mobilisation du peuple et des Camerounais, contre une vision, une politique, ou contre un régime politique. Cela donne une très mauvaise répercussion dans la mentalité de nos jeunes. Il faut valoriser la lutte politique, lui donner ses lettres de noblesse. Il ne faut pas la réduire au vandalisme politique, aux agressions, aux injures et aux attaques injustifiées, tribalistes ou sectaires. »

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