Malgré l’interdiction de leur conférence, Des ONG appellent à des manifestations de protestation
CAMEROUN :: POLITIQUE

CAMEROUN :: Malgré l’interdiction de leur conférence, Des ONG appellent à des manifestations de protestation :: CAMEROON

Lundi 15 octobre au matin, une escouade de la police a investi sur l’hôtel lumière à Douala ou étaient prévue une conférence de presse. Les leaders des ONG Redhac, Un Monde Avenir, wilpf Cameroon, Dynamique citoyenne ont été interdits d’accès. Les journalistes mis é l’écart.

L’Association pour le Développement Social et la participation citoyenne (Un Monde Avenir), Le Réseau des Défenseurs des Droits Humains En Afrique Centrale (Redhac), Wlipf Cameroon, Dynamique citoyenne ont finalement exposés leurs récriminations. C’est finalement au siège du Redhac que la conférence de presse a eu lieu. Le thème principal portait sur l’élection présidentielle du 7 octobre. Sous tendue par les dénonciations tout azimut des ONG. Dans une salle surchauffée par des journalistes-fugitifs de la police qui avait pris position à l’extérieur de siège du Redhac.

Le décor est alors vite planté, par Maximilienne Ngo Mbe, Directrice exécutive du Redhac « Les organisations de la société civile Nationales et sous régionales ont eu d’énormes difficultés à mener bien leur travail non seulement à cause du refus de l’autorité administrative à accorder des accréditations, mais aussi à cause de la situation sécuritaire dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest » On a noté la faible participation des jeunes et des femmes notamment dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Et l’abstention qui a atteint des proportions exponentielles à certains endroits.

Et puis, va s’ouvrir une litanie de récriminations allant des tueries « A Bali, Mme Margaret Lekungaespe Ndasi a été tuée le soir pour avoir été au vote malgré les menaces des sécessionnistes, son mari, blessé par balle » Des violences morales et psychologiques « graves affrontements, tirs, enlèvements, destructions, blessés et morts durant cette journée de vote dans certaines localités du Nord-ouest et du Sud-ouest » Ainsi que relevé par wilpf Cameroon. Il y a eu des violations des droits humains spécifiques dans les régions du nord-ouest et du Sud-ouest telles que la présence excessive des militaires armés de mitrailleuses. Les intimidations des femmes par les séparatistes et les militaires. Dans cet imbroglio, les autorités et la presse ne seront pas épargnées. Le convoi du sous préfet sera attaqué à Muea, une localité de Buea. Aussi bien que Cameroon tribune, un journal à capitaux publics. Les collaborateurs des ong ne seront pas épargnés par la soldatesque qui va multiplier des arrestations.

Ensuite, dans les centres et les bureaux de vote, les Ong dénonceront : des électeurs possédant des cartes d’électeurs ne trouvant pas leurs noms sur les listes, des bureaux de vote indiqués sur la carte introuvables. Des bureaux de vote sur des sites inappropriés. Délocalisation de bureaux de vote en dernière minute. Violation du secret de vote dans des bureaux aménagés en plein air. Insuffisance des bulletins de vote de certains candidats. Vote des personnes décédées, des personnes non inscrites sur les listes et les jeunes de moins de 20 ans. Au finish, la part belle sera donnée au RDPC, parti au pouvoir par une administration inféodée qui va utiliser tous les subterfuges : des personnes contraintes de voter pour ce parti au détriment des partis de l’opposition, découverte de trois urnes remplies des bulletins du RDPC à Ngousso, un quartier de Yaoundé, des banderoles du candidat Rdpc sont restées accrochées à l’entrée des bureaux de vote dans les sud du Cameroun.

Des choses et bien d’autres qui ont provoqués l’ire des défenseurs des droits humains qui ont dénoncés une élection une élection viciée dans un processus truqué. Non sans dénoncer des institutions dévoyées et la quasi confiscation de Cameroun par « une clique » qui a montré son incapacité à organiser une élection. Avec pour question centrale à l’attention de tous : Allons nous continuer avec le même système ou il faut que ca s’arrête ? La réponse est attendue dans des manifestations de protestation qui sont projetées.

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo