L’information a fait la une des journaux du jour. Non sans émouvoir les autres candidats qui ont crié à la manipulation visant à préparer les esprits à la fraude.

Les rédactions envahies.

Paul Biya : 79%, 80%, ou 81% des suffrages selon les tabloïds. Joshua Nabangui Osih : 7%. Maurice Kamto : 5%. Cabral Libih : 2,5 %. Pouvait-on lire sur les manchettes des journaux. Comme une trainée de poudre, L’information a fait le tour des rédactions pendant le week-end pour s’installer dans l’actualité. Paul Biya vainqueur de la présidentielle 2018. Une sorte de résultat avant la compétition électorale.

Pas de sondage sur le terrain

Un résultat d’un sondage attribué à un cabinet d’intelligence basé à Houston dans l’Etat du Texas aux Etats Unis d’Amérique. Il s’agit bien de Ennovative Solutions (Inc. 9494 South West Ste 410 Houston Texas 77074 USA). On apprendra dans les journaux que ces experts venus du pays de l’oncle Sam auront séjournés pendant 60 jours au Cameroun et sillonnés les 10 régions du pays. Sur le terrain de l’échantillonnage « on ne se souvient pas avoir vu des gens adresser un questionnaire sur la prochaine élection présidentielle dans notre localité » Des témoignages concordants dans plusieurs localités du pays ne confirment pas le passage d’une équipe de Ennovative Solutions. Du coup, ça sent du roussi. Une tour à google, un des moteurs de recherche parmi les plus fiables. Rien à recueillir sur le cabinet.

Préparer les esprits à la fraude

On apprendra finalement que la firme, installée aux Etats-Unis appartient à Marinus Atanga qui se trouve être le jeune frère à Paul Atanga Nji, ministre de l’administration territoriale et tutelle de l’élection au Cameroun. Du coup, des voix s’élèvent pour crier à la manipulation « Nous ne pouvons pas accepter une pareille imposture d’une entreprise sortie de nulle part sans états de services dans le domaine et qui n’a que trois employés » Innovation solutions étant spécialisé dans la communication et le marketing et non aux questions politiques. A l’évidence, et dans les états majors des partis politique en compétition pour la présidentielle 2018, on s’insurge contre une « manipulation qui vise à préparer les esprits à la fraude de Paul Biya »