D’après l’association « Positive-Generation », environ 5 000 enfants décèdent avant un an, tandis qu’au moins 6 000 femmes meurent des suites d’accouchement.

Les données sur le taux de mortalité infantile sont alarmantes au Cameroun. Selon les indications de l’association «Positive Generation»,au moins 6 000 femmes décèdent chaque année des suites d’accouchement et plus de 5 000 enfants n’atteignent pas un an. 

Dans la région de l’Est et les trois régions que renferme le Grand-Nord, le phénomène est criard. Raison : le manque de soins obstétricaux et le non-respect du calendrier de vaccination de l’enfant. 

Pour inverser la courbe, le gouvernement a opté pour le Global Financing Facilitity (GFF) qui est un fonds permettant d’investir dans le domaine de la  santé. Il se propose d’étendre à l’intervalle 2017-2020
des interventions telles que la planification familiale, les soins obstétricaux d’urgence, la vaccination et le renforcement des systèmes de santé.

La société civile n’étant pas impliquée dans ce processus organise depuis hier à Yaoundé un atelier sur l’engagement de la société civile dans le processus du mécanisme de financement de la Banque mondiale. Pourtant rappelle Fogue Foguito, responsable de « Positive-Generation », il avait été suggéré que la représentation des OSC soit le fruit d’une forte imprégnation sur le mécanisme GFF.

Trente OSC se sont rassemblées grâce à Positive-Generation et Fesade. Objectif : permettre aux acteurs de la société civile de s’approprier des mécanismes du GFF d’une part et d’identifier les activités spécifiques qu’elles peuvent entreprendre pour contribuer à la réalisation du plan d’investissement et à engager plus systématiquement les processus GFF.

Elles travaillent en outre pour faire des propositions au gouvernement. A l’heure où nous mettions sous presse, aucune proposition n’avait été faite par les acteurs venus principalement de l’Est-Cameroun et du Grand-Nord.

Le Cameroun fait partie des huit pays de la 2ème vague des bénéficiaires du GFF. Cette éligibilité intervient suite aux insuffisances relevées malgré les stratégies et les politiques mises en place par le gouvernement pour améliorer la santé de ses populations.

Sur ce, il a décidé de l’augmentation du budget alloué à la santé à raison de 6 à 25% pour améliorer la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente. Au niveau du Cameroun, les actions du GFF visent particulièrement 4 régions notamment trois régions du Grand-Nord et la région de l’Est.

Les partenaires au développement financent à hauteur de 100 millions de dollars US pour financer les priorités du dossier d’investissement. Aprèsun projet pilote réussi, le gouvernement s’est engagé à étendre le financement basé sur la performance à l’échelle nationale pour améliorer l’efficience et l’efficacité de la prestation des services. Bien qu’il soit sur les rails, il ne pourra pas atteindre les régions prioritaires sans l’appui des partenaires étrangers.