En attendant la publication, par le Conseil constitutionnel, de la liste des candidats autorisés à concourir le 7 octobre 2018, les formations politiques peaufinent leurs stratégies pour la campagne électorale.

Depuis la convocation du corps électoral le 9 juillet 2018, dans les partis politiques qui soutiennent ou présentent un candidat à la présidentielle, l’heure est aux derniers réglages avant l’expiration du délai de dépôt des dossiers de candidature à Elections Cameroon (Elecam) ce 19 juillet 2018. A un jour de la date butoir, les partis politiques mettent les bouchées doubles et se préparent à battre campagne. L'information claire et nette .Au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), dont Paul Biya est « le candidat naturel », c’est la grande concentration. Ce mardi 17 juillet 2018, au siège du comité central de ce parti, pas moyen d’avoir l’ambiance dans les bureaux et sur le terrain.

« Nous sommes en train de préparer la victoire de notre champion et vous aurez les informations à profusion le moment venu », souffle une source interne. Le Front populaire pour le développement (FDP) sur lequel Akere Muna a assis sa candidature, rassure, à travers sa cellule de communication, que «la candidature d’Akere Muna a été déposée le lundi 16 juillet à 13 h 30 précises au siège d’Elecam à Bastos. Nous avons un dossier complet avec surtout la quittance de paiement des 30 millions de FCFA exigés comme caution.»

A propos de la campagne électorale, le responsable de la communication du FDP avance que «nous avons un plan stratégique global que nous suivons sereinement ». Au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Christian Marcel Moumeni, militant du parti dans le Wouri et cyber-activiste, indique que «le dossier de notre candidat a été déposé le vendredi 14 juillet juste après celui du candidat du RDPC. Il n’y a aucune raison qui justifierait son rejet. » En attendant le lancement officiel de la campagne électorale, sans dévoiler sa stratégie, le MRC pour l’instant poursuit son programme de sensibilisation de proximité des populations.

Après de longs mois d’activisme sur le terrain, Cabral Libii pourrait ne pas être candidat à la succession de Paul Biya pour les sept prochaines années. Le candidat du parti Univers n’a pas encore réuni sa caution. C’est donc à une course contre la montre que se livre son entourage avant la date limite de dépôt des candidatures. Pour celui qui justifie sa main tendue au peuple pour un found-raising comme « notre volonté de faire de notre candidature une réelle volonté populaire », l’éventualité d’une nonparticipation n’est pas exclue. « Nous soutiendrons alors une candidature dont le programme se rapproche du nôtre », rassure son entourage.

Enfin, au PURS, l’on affirme que « notre dossier de candidature est prêt et nous allons le déposer dans les délais ». Au sujet des préparatifs de campagne, le secrétaire général et candidat de ce parti, Serge Espoir Matomba, affirme que « nous sommes allés à la rencontre des populations sur l’ensemble du territoire national afin de toucher du doigt leurs réalités mais aussi, leur proposer ce que nous avons comme offre pour sortir le Cameroun de la stagnation actuelle ».