Paul Biya dit « non » aux sécessionnistes, Patricia Scotland dit « oui » au dialogue inclusif.
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CAMEROUN :: Paul Biya dit « non » aux sécessionnistes, Patricia Scotland dit « oui » au dialogue inclusif. :: CAMEROON

La secrétaire générale du Commonwealth vient d’achever une visite « officielle-de travail » de cinq jours au Cameroun. Avec en toile de fond la crise anglophone qui dure depuis plus d’un an. Avec comme résultats des courses, l’instabilité dans les zones anglophones, des pertes en vies humaines et des dégâts matériels. Alors que Paul Biya veut « rétablir l’ordre et punir les coupables », Patricia Scotland appelle au « dialogue franc, compréhensif et inclusif »

On dirait un dialogue de sourds. Sans doute. D’aucuns parlent à tord ou à raison de convergence de vues. Rien n’est moins sur. Toujours est il que, la visite officielle de Cinq jours que vient d’effectuer au Cameroun la Très honorable Patricia Scotland QC, la secrétaire générale du Commonwealth s’est vite transformée en visite de travail. Sur la question anglophone qui était le plat de résistance entre le Commonwealth et le Cameroun, le ton a été donné au départ, dur « Je dois rétablir l’ordre et punir les coupables » Paul Biya excluait d’entrée de jeu tous dialogue avec des « terroristes » qui se prévalent d’un mouvement sécessionniste. Une position que, visiblement, ne partagent dans ses principes les « club des gentlemen » auquel le Cameroun a souscrit depuis 1995.

La secrétaire du Commonwealth, pour sa part a appelé au « dialogue inclusif » ou tous les protagonistes seraient assis sur une table. En tête de file, le chef de l’Etat, garant des institutions, a paix et la stabilité du pays. Relayant ainsi une opinion anglophone qui, par deux fois a boudé la descente du premier ministre, chef du gouvernement sur le terrain de l’action pour exiger la présence du président de la république « himself ». Ce dernier reste campé. Pour dire que le pouvoir n’est ni à Bamenda, ni à Buea, mais bien à Yaoundé. Et pourtant, pour joindre l’acte à la parole, la secretaire générale du club des gentlemen a fait sa part de dialogue. En plus du président de la république, elle a rencontré les président du sénat et de l »assemblée nationale, le chef du gouvernement, les responsables de la gouvernance, des droits de l’homme, des élections..

Et puis surtout, déjouant tout protocole en faisant entorse sur un programme de visite officielle arrêté à l’avance, elle est descendue sur le terrain des activités pour toucher du doigt les réalités. Elle a pour cela choisi Buea dans la région du Sud-Ouest où elle a rencontré de nombreuses autres personnalités, dont des chefs traditionnels, des autorités religieuses, des jeunes et des femmes, des membres de la société civile. Au-delà des discours, Nul ne doute qu’elle rentre plus édifiée sur la question anglophone. C’est un exemple à suivre.

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