Mais à ce jour la véritable question reste d’où viendra l’homme providentiel tant attendu ?
La vraie opposition du Cameroun ce n’est pas ceux qui de l’extérieur crient Biya must go. Nous avons relevé trois grands groupes d’opposants fantoches en face de la vraie opposition au Cameroun. D’un, ceux-là qui ont un parent, un frère emprisonné dans le cadre de l’opération Epervier (une vaste opération judiciaire initiée dans le cadre de la lutte anti-corruption au Cameroun). Ils sont virulents par des insultes, des insanités et le mensonge de tout bord.

Ils viendront te dire libérer le prisonnier politique XYZ. Ceuxlà ont une douleur de la mangeoire perdue. Leur virulence même montre qu’ils souffrent dans leur conscience. Ils veulent faire de leur douleur une cause nationale. C’est un danger de les suivre. De deux, ces opposant qui ne disent pas leur nom et qui se nourrissent de l’argent du contribuable, s’habillent en tissu du parti au pouvoir pour demander à Paul Biya de se représenter et qui rendent l’un des services les plus puants aux usagers. Ils veulent garder leur statut en manifestant au quotidien leur mécontentement aux usagers. Ils portent l’habit du RDPC à temps et à contre-temps mais comment servent-ils ce parti ? En multipliant les mécontents tous les matins à leur poste.

Ils arrivent  au bureau à 11H30, prennent leur pause de 12H30-15H30 et rentrent chez eux à 16H ils sont à l’intérieur. Le jour qu’arrive un nouveau DG ou ministre, ils livrent le partant à l’arrivant font des deux de grands ennemis, « ils assurent leur derrière ». Allez voir le comportement des camerounais dans les services publics et venez me dire s’ils veulent vraiment maintenir le PR actuel au pouvoir? Les administrations publiques, c’est la vraie opposition qui a livré le président Paul BIYA à la vindicte populaire. Ils sont arrogants, roulent dans les VX, font des comptes rendus qui leur profitent, détournent les deniers publics : ils méritent la guillotine.

Un troisième groupe serait quelques personnes ayant servi dans nos administrations. (…) Ils ont cru en voyant la pourriture dans la fonction publique que Paul Biya ne pourra plus tenir, ce sont des Ponce-Pilate qui, sachant très bien de  quoi il s’agit ont voulu porter le manteau de l’innocence aux yeux du peuple, ils n’ont pas voulu changer les choses quand ils étaient au commande, ils ont voulu profiter de la pourriture pour se faire un nom, au lieu de balayer de l’intérieur, ils sont sortis crier l’horreur à l’extérieur comme Cham qui après avoir vu la nudité de son père Noé est sorti la crier de l’extérieur. Le mobile de leur acte est à vérifier.

Le vrai opposant enfin, c’est ce groupe de personnes qui n’ont personne à la mangeoire, ne croient pas à ceux-là qui hier occupaient des postes élevés dans les administrations, ne croient pas à ceux qui quand ils étaient aux commandes ne leur ont prêté aucune attention et qui leur disent aujourd’hui vouloir les sauver, (ils n’ont pas compris que le Christ est sauveur, pas parce qu’il recherchait son profit à lui, mais plutôt celui du peuple) Ils sont sans emplois, ils ont des multiples enfants à qui ils ne peuvent prévoir le lendemain, ils attendent une terre promise que personne ne leur servira, ils ne se lèvent jamais pour protester, le jour qu’on distribue quelques kilos de maquereaux pour glaner les voix ils prennent leur part, ils saluent avec respect tous ces bourreaux qui occupent soit une place aujourd’hui soit l’occupaient hier, il les applaudissent, leurs adressent un sourire et beaucoup de respect, portent les habits du parti XYZ qui leur a été donné gratuitement. Ils n’ont aucune formation politique, ce sont des mineurs politiques, il suffit de leur faire prendre conscience de qui ils sont…

N’oublions pas que notre démocratie est assez jeune. Ils sont le mont Cameroun, fait quoi fait quoi ils cracheront le feu même aux leurs un jour. Ce sont des dominés, ils n’ont pas jusqu’ici conscience qu’ils peuvent faire et défaire les hommes politiques, que leurs voix peuvent être entendues. Ils sont une flamme qui n’attend que le combustible pour prendre. Si un jour ils rencontrent celui qui répond à leurs attentes, celui qui leur redonnera le statut d’humain, qui leur dira qui ils sont réellement, leurs yeux vont s’ouvrir, ils vont retourner leur veste, même la tribu ne leur parlera plus, tellement leur souffrance aura duré.

Ceux-là sont à la recherche d’un leader qui leur parle, qui touche du doigt leur problème, ce leader-là aujourd’hui, je le cherche moi aussi. Il est certainement caché quelque part, il s’est peut-être déjà montré au peuple sans que le peuple le reconnaisse ou même serait en train de le mépriser, de le rejeter comme le Messie à Jérusalem. Je sais une chose, le prochain dirigeant du Cameroun s’il est de bonne foi trouvera une terre très fertile qui a été labourée par les acteurs politiques actuels et les faux opposants. Aurons-nous la grâce de trouver cet homme providentiel ? Wait and see.