Désigné Rookie du mois d’octobre et novembre de la Conférence Est et au regard de ses statistiques, son temps de jeu a été revu à la hausse par le staff technique. Portrait d’un jeune qui flambe.

Passé les moments difficiles au cours desquels Joël Embiid est resté éloigné des parquets pour cause de blessures, l’heure de la gloire a enfin sonné. Le pivot camerounais n’aura pas attendu longtemps pour se faire remarquer, confirmant tout le bien que l’on pensait de lui. La patience des dirigeants des Sixers est aujourd’hui récompensée, par son talent, Joël effectue un début de saison tonitruant. C’est désormais l’une des pièces maitresses de l’équipe, l’homme des situations difficiles, bref le « Sauveur ».

Embiid fait courir les foules et est devenu la nouvelle coqueluche de Philadelphia. Il est désormais à la une des magazines américains et la chaine Canal + lui a récemment consacré un sujet d’une dizaine de minutes dans son émission dédiée à la NBA. Le jeune Embiid éblouit la ligue la plus convoitée de la planète par ses immenses qualités techniques. Adroit dans l’axe du panier, doté d’une mécanique impressionnante, il n’y a pas eu de suspense dans la désignation du meilleur joueur de la Conférence Est.

Il a été élu meilleur Rookie du mois d’octobre et novembre. Celui-ci a redonné le sourire aux multiples fans de Philadelphia, qui ne jurent désormais que par lui. Il explose les compteurs et ses statistiques en disent longs, ceux-ci sont au-dessus de la moyenne, une exception pour un joueur dont le temps de jeu resté limité. Joël a su mettre à profit ses minutes pour faire gagner son équipe dans les situations les plus difficiles. Il récolte déjà les fruits de ses efforts, son temps de jeu a été revu à la hausse par le staff technique.

Déjà décisif

L’artisan de la victoire face aux Kings qui n’avait droit qu’à 24 minutes de jeu à cause d’une récente blessure, va passer désormais à 28 minutes sur le parquet, une nouvelle qu’il accueille avec beaucoup d’humilité. « C’était super d’apprendre ça, je suis heureux que ces gars me fassent confiance et que je puisse jouer plus de minutes, je vais en profiter à fond ». Pour l’instant, joël a livré 12 des 18 matchs de son équipe. Celle-ci le préserve de tous les matchs en back-to-back. Cela ne l’empêche pas d’être le meilleur scoreur, rebondeur et contreur de Philadelphia.

C’est la nouvelle garantie de l’équipe comme le souligne le coach Bret Brown. « Quand il est sur le terrain, on est la 2e meilleure défense de Nba dans les classements, on est dernier quand il n’est pas là. Rien que cet exemple, ça fait un peu tourner la tête. Vous pouvez parler de défense et d’attaque. Ces quarte minutes supplémentaires sont importantes à ces yeux ». Sa marge de progression a été significative lors du match contre les Suns, il a été l’artisan majeur de la 2e victoire des Sixers en trois matchs. Le Rookie de Philadelphia a répondu présent en marquants 26 points, 7 rebonds et 2 contres en 20 minutes lors de cette rencontre.

Une prestation sous le regard admiratif de ses parents, Thomas et Christine Embiid dans les tribunes, qui ont fait le déplacement. Un élément de motivation qui a permis au 3e choix du draft de 2014 de délivrer une meilleure prestation depuis son arrivée en Nba. Face au Suns, le camerounais a inscrit 10 des 12 premiers points de son équipe dont 2 tirs à 3 points. A chacun de ses paniers, Joël galvanise le public et il finira le quart d’heure avec 17 points. Une réaction en réponse à la lourde défaite face aux Wolves.

« C’est sans doute l’une des raisons principales pour lesquelles j’étais en feu. Je voulais juste les dominer », expliquera- t-il après le match. Un succès qui est venu s’ajouter à celui contre les Pacers, Joêl marque le panier de la victoire à 9 secondes de la fin. « Joêl nous a fait gagner le match », constatait Brette Brown après cette première victoire automnale en 3 ans.

« Avoir l’occasion de conclure un match comme ça, c’est génial. Nous en avion besoin. Mettre des shoots importants dans les moments décisifs est encore un processus d’apprentissage pour moi, je dois continuer à travailler pour être le meilleur joueur sur le parquet quand j’y suis », confie le numéro 22. L’apprentissage se déroule bien et le pivot camerounais, âgé de 22 ans, 2,13 m, 111kg, se montre à la hauteur des espoirs placés en lui.

Un début de carrière fracassant en Nba avec 18,2 points, 7,8 rebonds et 2,4 contres par match en 23 minutes seulement. 50% de réussite de paniers à longue distance sur ses douze premiers matchs. Du jamais vu pour un Rookie depuis la saison 1992-1993 et le départ tonitruant pris par un certain Shaquille O’neal. Sa grande taille lui permet d’être efficace en défense et sa mobilité est un point fort en attaque. Avant la draft 2014 de la Nba, il était comparé à Haken Olajuwon et Tim Duncan.  

Des débuts difficiles

Découvert par Luc Mbah a Mouthe lors du camp de basketball en 2011, il va se former à Gainesville en Floride où il tournait à 13 points, 10 rebonds et 2 contres de moyenne en 2012- 2013. En 2014, il est annoncé comme futur numéro un de la draft 2014 de la Nba, mais il envisage de rester en Ncaa encore une ou plusieurs saisons pour progresser.

Le 27 mars, il se présente à la draft 2014 de la Nba. Toutefois, sa côte va baisser à cause des problèmes de dos. Le 19 juin, il se blesse au pied droit, une fracture est diagnostiqué 2014-2015 est remise en question et se fera opérer le 20 juin, son absence est estimée entre quatre et six mois.

Sa carrière professionnelle démarre lorsqu’il est sélectionné par les Sixers de Philadelphia en 3e position, mais ne jouera pas la saison 2014-2015. Le 12 juillet, Embiid est informé qu’il manquera une seconde saison puisqu’il va subir une nouvelle opération au pied droit.

Le 27 octobre 2016, après deux années sans activité, il fait ses grands débuts en Nba lors de la défaite de son équipe 97-103 face au Thunder.¨Le camerounais inscrit 20 points et prend 7 rebonds en 22 minutes.