Coopération : L’Union européenne veut accroître  la production cotonnière du pays
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C’est l’objet du 3ème Forum d’échanges sur la filière, tenu récemment à Yaoundé, par la Banque européenne d’investissement (Bei), l’Union européenne (Eu) et la Cellule d’appui à l’ordonnateur du fonds européen de développement (Caon - Fed).

« Dans le cadre de la Nouvelle Alliance Afrique-Europe pour des emplois et des investissements durables, la filière coton a été identifiée comme faisant partie des filières clefs de la coopération entre le Cameroun et l’Union européenne. » Paroles de Hans-Peter Schadek, ambassadeur et chef de délégation de l’Ue au Cameroun. C’était le 08 mai dernier à Yaoundé, à l’ouverture du 3ème Forum d’échanges d’experts de la filière coton. Les travaux avaient pour thème : « Vers une stratégie intégrée de l’appui au secteur cotonnier camerounais ».

Les assises de Yaoundé visaient non seulement de mettre l’emphase sur la filière coton, son importance dans le développement économique, la création d’emplois, mais aussi, d’explorer de nouvelles pistes de financements. « Le secteur revêt une importance particulière pour le Cameroun et notamment pour les zones septentrionales, caractérisées par des taux de pauvreté élevés et souffrant des instabilités sécuritaires. Plus de deux millions de personnes au Cameroun dépendent d’une manière ou d’une autre, de la chaine de valeur du coton », a souligné Andrea Pinna, chef de la représentation régionale de la Bei pour l’Afrique centrale.

Signalons que les travaux de Yaoundé, ont permis de savoir, que la filière coton au Cameroun, souffre de plusieurs maux : d’importantes pertes durant la production ; les méventes ; les innombrables et intempestives coupures d’électricité ; la dépréciation des stocks de graine de coton et de soja. Il est donc question entre autres pour les uns et les autres, d’étendre les aires culturales ; améliorer la fertilité du sol ; la mécanisation ; accroitre la production de l’huile végétale raffinée, ainsi que l’aliment du bétail.

Selon des chiffres publiés par la Bei, le secteur cotonnier camerounais couvre une aire de 85 000 km2, et est à la base du revenu direct de 25% de la population du Grand Nord. La filière coton représente 2,5% du Pib national, et 5% du Pib agricole, tandis qu’un pourcentage de 4% des exportations nationales, et 15% des exportations de produits agricoles, lui sont attribués. Les mêmes statistiques sur la filière, révèlent elles, un impact fiscal oscillant entre 30 et 40 milliards francs Cfa.

En somme, les partenaires financiers, ont dit leur attraction pour la filière coton camerounaise, laquelle selon eux, répond aux critères d’éligibilité aux financements. Parce que, porteuse d’emplois, capable de réduction du taux migration, la lutte contre la secte Boko Haram, les changements climatiques. Les protagonistes aux assises de Yaoundé, ont émis le vœu de voir le 4ème forum (en mai 2020) d’échanges, avoir lieu à Garoua (région du Nord) et siège de la Société de développement de coton (Sodecoton). Chose qui leur permettra alors descendre sur le terrain, afin de mieux appréhender les problèmes qui minent le secteur, et ce, par des contacts directs avec les producteurs.

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