Finale Prix Nnanga Kon 2017 : le suspense perdure
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Suspense, suspense. On attend toujours de savoir qui des trois auteures finalistes Prix du Nnanga Kon 2017 sera couronnée. D’après quelques indiscrétions, un premier évaluateur aurait déjà rendu sa copie. Cependant pour être définitif l’avis de ce juré devait obtenir la validation soit du Comité Nnanga Kon, soit alors de l’Equipe des GPAL. 

Le Comité, méticuleux, a choisi de requérir l’avis d’un deuxième évaluateur, l’Equipe elle a opté pour laisser durer le suspense. D’après le règlement de ce prix, le choix du deuxième évaluateur sera sans appel, quel qu’il fût. Il faut dire que les trois auteures en lice ont chacune de bonnes raisons d’y croire, si l’on s’en tient à cet extrait d’une correspondance adressée par l’Equipe des GPAL au Comité Nnanga Kon.

« Chacun des trois livres dispose de bons arguments pour être distingué. Le livre de Djhamidi Bond (« 8Clos ») a le mérite de faire parler l'auteure à cœur ouvert, sous le masque d'une narratrice, jeune fille un peu trop naïve abusée par son frère, comme il y en a beaucoup, victimes de situations cocasses dans nos familles africaines. Le langage est osé, chapeau! quand on sait que l'auteure est une fatma, et que la liberté de ton pour ce qui est des sujets touchant à l'intimité n'est pas leur plus grande réputation. La thématique est des plus intéressantes, tout comme l'histoire elle-même, construite de manière à pouvoir accrocher le lecteur, la narration simple. 

Il y a certes, comme vous le dites, des manquements imputables à l'édition, cependant il serait plus juste que l'artiste soit davantage jugé sur son art. Petite remarque en bémol: une écriture de débutant qui se cherche encore une personnalité propre à son style. Mais cela aussi, en soi, a un certain charme. L'ouvrage de Lorraine Mirèle Manga est une belle réussite dans son genre. Un recueil de « chansons » pour enfants; « Un fleuron d'espoir » pour la jeunesse. Ce qui explique certainement son langage ingénu et sa simplicité dans la construction des vers, avec des rimes à l'ancienne, et une cadence bien rythmée, à faire danser le cœur. Le bémol ici, c'est que ce recueil de belles sonorités reste malgré tout un livre pour enfants, à classer dans le rayon « Littérature jeunesse »; il ne pourrait donc pas prétendre "jouer dans la cour des grands", en termes d'ouvrages poétiques s'entend. 

Cependant ce serait toujours avec un réel plaisir, s'il s'avérait qu'au final c'est elle que nous devions couronner. « Les graines du silence », de Anne Rachel Aboyoyo, c'est la maturité même, la méditation poétique, silencieuse, en vers libres, avec des mots tout aussi jaloux de leur liberté. De très belles images, une inspiration de génie qui par endroit vous frappe dans l'esprit, vous laissant songeur une minute ou deux avant de reprendre la lecture. Le bémol: les inconditionnels de l'écriture engagée, les partisans des écrivains et poètes avocats des causes sociales, pourraient peut-être ne pas y trouver leur compte. Mais ce n'est encore qu'un avis, nous laisserons le dernier évaluateur du Prix Nnanga Kon 2017 s'en faire le sien. En conclusion, comme indiqué plus haut, chacun de ces trois livres mériterait d'être primé; il est simplement dommage qu'il ne faille en choisir qu'un. »

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