QU’EST-CE QUI COINCE : LA CORRUPTION
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La corruption au Cameroun reste endémique. Malgré les multiples coups de boutoir qui lui sont infligés, à travers condamnations d’anciens hauts fonctionnaires, Ministres et Directeurs Généraux des sociétés d’Etat, et les campagnes d’information et de sensibilisation, le phénomène de la corruption ne recule guère, ou très peu. Nul ne peut nier les efforts du Chef de l’Etat S.E.M. Paul Biya pour lutter contre la corruption qu’il condamne et stigmatise dans tous ses discours.  

Le Cameroun s’évertue depuis plus de deux décennies à inverser la courbe asymptotique prise par la corruption devenue endémique dans le pays. Pour ce faire, un Plan Gouvernemental de lutte contre la corruption a été élaboré en 1997, renforcé par la mise sur pied d’un Comité Ad hoc de lutte contre la corruption présidé par le Premier Ministre Chef du Gouvernement. La création de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption par Arrêté n°001/PM du 4 Janvier 2000 et l’adoption en Juin 2000 d’un Programme National de Gouvernance révisé en Novembre 2005.

L’Agence Nationale d’Investigation Financière (Anif) a été créée le 31 Mai 2005, suivie par la mise en place le 16 Juin 2005 du Comité de suivi et de mise en oeuvre des principes de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Eiti). Le 11 Mars 2006, le Président de la République a signé le Décret n°2006/088 portant création, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale Anti-Corruption (Conac).

La création des Cellules de Lutte  Contre la Corruption dans les Ministères et autres services publics. Le 14 Décembre 2011, le Tribunal criminel spécial a été créé. Sans oublier les Institutions et autres instruments juridiques tels que la Chambre des Comptes de la Cour Suprême, le Ministère de la Justice, le Contrôle Supérieur de l’Etat, l’Agence de Régulation des Marchés Publics (Armp), le Code Pénal, le statut de la Fonction Publique et autres textes spécifiques connexes, le Code des marchés, Convention des Nations Unies contre la corruption ratifiée par le Cameroun.

Malgré l’existence de cette panoplie d’Institutions, ce fléau a la peau dure chez nous. L’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2016 de l’ONG Transparency International publié le 25 Janvier 2017 classe le Cameroun au 145è rang sur 176 Etats, alors que le pays occupait la 130è place l’année précédente.

Qu’est ce qui coince ?

• Les chevauchements de compétences entre différentes structures administratives ;
• La morale des agents publics ;
• Les procédures administratives interminables ;
• Le flou dans les procédures administratives;
• La non clarification des compétences des structures administratives ;
• La non dématérialisation des services publics ;
• Le non-respect du mérite et des compétences ;
• La non protection des agents publics résistant à la corruption ;
• L’ineffectivité des différents mécanismes de reddition de compte et des institutions de contrôles ;
• Le télescopage des institutions de lutte contre la corruption ;
• L’absence de coordination des institutions de lutte contre la corruption;
• L’absence d’un plan global de lutte contre la corruption ;
• La non application de la loi n°0003/2006 du 25 janvier relative à la déclaration des biens et des avoirs ;
• Non internalisation de la Convention de Merida ratifiée par le Cameroun;
• Non existence d’une loi anti-corruption;
• Manque de saisine par la CONAC;
• La non application de l’article 66 de la constitution de 1996…

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