DÉLESTAGE : Les non-dits de la crise énergétique
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Les «Mbombog » Bassa Bakoko réclament un rite sacrificiel, afin d’apaiser l’esprit de Song qui continue de planer sur les eaux de la Sanaga. En outre Eneo le nouveau acquéreur de l’ancienne Société nationale d’électricité refuse obstinément de donner à manger aux riverains, oubliant qu’on est en Afrique .

Le staff managérial d’Eneo (energy of Cameroon) est eu égard à la crise énergétique qui prévaut actuellement dans le pays, en très mauvaise posture, et ne sait plus à quel saint se vouer. La raison qu’il évoque pour justifier les délestages intempestifs sans précédent de l’énergie électrique, par eux distribué, serait que les eaux du fleuve Sanaga ont tari. En Afrique, il est de notoriété populaire que les morts ne sont pas mort, que le les esprits sont partout, dans l’air, dans la forêt, sous la terre et dans les eaux.

Ces esprits loin  d’être des faire valoir, sont des entités avec qui les peuples environnants ont des liens insoupçonnables parfois très poussés. Ainsi en est-il des peuples qui côtoient le fleuve Sanaga, à savoir les Bassa et les Bakoko. En se confinant à cette parties du Cameroun en l’occurrence le département de la Sanaga maritime, dans la région du littoral, force est de constater que rien grandiose ne peut être entrepris dans les localités environnantes le sans l’assentiment et l’approbation de ses entités. Des personnes dotées de certain nombre de prérequis, et qui semble être dans le secret des dieux, serve de courroie de transmission entre ces  esprits des eaux et le peuple.

Par rapport à ce qui nous intéresse c’est à ce niveau que, les Mbombog et les médiums dans le pays Bassa et Bakoko interviennent. Les investigations que nous menons nous a conduit dans les dédales de cet univers pas très orthodoxe qui défie l’entendement du commun des mortel et de la rationalité. Il se dit làbas que les habitant du fleuve Sanaga sont très en colère contre les Camerounais qui ne font pas bon usage de la grâce que la nature leur a accordé. Ils en veulent particulièrement aux nouveaux acquéreurs de la Sonel, d’autant plus que depuis leur arrivée ceux-ci n’ont jamais songé à faire allégeance aux esprits des eaux de la Sanaga, sur lequel est battit le barrage de Sonloulou et d’Edea.

Pire encore, approché par certains dignitaires de la localité, dans le but de leur faire comprendre le bien fondé d’un rituel de reconnaissance dans le fleuve, les concessionnaires de la Société nationale d’Electricité ont apposé une fin de non recevoir à ses derniers. Ce qui comme on pouvait l’imaginer ne pouvait que d’avantage raviver la colère des dieux des eaux, qui sont passé sans autre forme de procès à la phase répressive. Celle qui aurait conduit au dessèchement du fleuve. Il se raconte également que l’esprit du téméraire Song plane sur les eaux de la Sanaga et contrôlerait la zone du barrage de Songloulou. Qui était-il : Song était un valeureux Bassa qui en guise de protestation à la construction du barrage, s’était jeté délibérément dans le fleuve, à l’endroit même où se construisait le barrage.

Jusqu’au jour d’aujourd’hui son corps n’a jamais été retrouvé. Paradoxalement ce barrage va porter le nom de Songloulou dès son achèvement, c’est-à-dire la tombe de Song. Selon les riverains chaque fois les rites expiatoires sont organisés pour apaiser l’esprit de cet homme qui continue après plusieurs décennies de sévir. Voilà en quelque sorte la quintessence de la rumeur ayant cours dans cette partie du pays. Si jamais elle est fondée--ce reste très probable—il il a lieu de se poser la question de savoir pourquoi Eneo s’entête-t-il de faire manger les riverains et de procédé aux rites exigés par les Mbombog. Est-ce par naïveté, par cupidité ou par snobisme ? Quoi qu’il en soi, la situation est à déplorer et la gordien doit être tranché au plus vite.

© L'Epervier : ALAIN BASILE DJOMO

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