Quels droits de l’homme ?
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La guerre contre la secte impitoyable de « Boko Haram » se poursuit, avec son lot de tragédies. Des stratèges avertis nous annoncent que, avec de solides raisons de le faire, la peur et la crainte sont en train de changer de camp. Une autre manière de nous assurer que la fortune militaire nous est de plus en plus favorable et que nos ennemis n’en ont plus pour longtemps. Nous leur faisons confiance. S’agissant des hostilités proprement dites, il n’est pas tout à fait approprié de prétendre que nous sommes en guerre contre « Boko Haram ». Très officiellement, « Boko Haram » n’est, ni un pays régulièrement désigné, ni même une organisation repérable, ayant un pouvoir central et des hommes qui jouiraient du droit de représentation.

On a coutume de dire que « Boko Haram n’est qu’une nébuleuse ». Ce n’est pas du tout faux, dans la mesure où cette secte n’a de chef que ce Shekaou, un petit fanfaron qui préfère le flou artistique des vidéos anonymes à des apparitions franches qui pourraient donner une certaine idée de sa véritable puissance de feu, des armées qui combattraient sous ses ordres et des limites exactes de son territoire de commandement. C’est pour cette raison que nous sommes tenté de dire que ce sinistre individu a connu son semblant de gloire uniquement grâce à ces médias internationaux qui, sous prétexte de parler des Etats africains où « Boko Haram » aura le plus commis ses crimes contre l’humanité, font plutôt à cette secte criminelle une publicité tapageuse gratuite à laquelle elle ne devrait pas avoir droit.

Il n’est pas du tout correct de dire que notre pays et Boko Haram sont en guerre. Le Cameroun prend simplement les dispositions qui lui semblent appropriées, pour faire face à l’agression dont il est gratuitement victime de la part de cette insaisissable Boko Haram qui, aux quatre coins d’une vaste zone africaine, s’est donné la liberté de tuer, de violer, d’incendier et de procéder aux enlèvements d’otages. Le Cameroun se défend, défend son territoire, défend ses citoyens et leurs biens. C’est dans cette situation d’autodéfense où se trouve notre pays que des « redresseurs universels de consciences » qui, la plupart du temps, n’ont rien à dire, osent faire croire que notre pays n’est pas, vis-à-vis des « combattants » de Boko Haram » faits prisonniers, respectueux de ce qu’ils appellent, pompeusement, les « Droits de l’Homme ».

De quels « Droits de l’Homme »  s’agit-il, lorsque, devant vous, se dresse un ennemi sans visage, n’ayant ni foi, ni loi, ne se référant à aucune Convention internationale, n’invoquant, pour justifier ses massacres incessants et  ses autres crimes odieux, aucun Règlement de référence digne d’être retenu ? Quel qu’en soit le domaine, les dispositions humanitaires à caractère international et obligatoire devraient être appliquées et bénéficier aux seuls pays et peuples qui les observent euxmêmes et qui leur accordent du prix. Or, par rapport au Droit International, non seulement « Boko Haram » ne justifie pas de son existence, mais encore, cette secte diabolique évolue dans sa jungle infernale où égorger des personnes capturées lâchement, rendre prisonnières des lycéennes, sacrifier des enfants de sept ans pour revêtir des ceintures explosives ou éventrer des femmes enceintes font partie de quelquesuns des jeux macabres qu’elle s’est inventés et auxquels ses membres semblent prendre beaucoup de plaisir.

« Boko Haram » est la somme de toutes les barbaries imaginables. Ses membres sont des criminels d’une cruauté aussi gratuite que monstrueuse. Alors, tant pis pour nos petits donneurs de leçons ! C’est l’Histoire même du monde qui, dans une unanimité tacite et universelle, admet qu’on ne saurait parler de crime, quels que soient les voies et moyens dont on use pour exterminer les criminels. S’il en était autrement, on aurait traduit devant des tribunaux compétents ces pilotes des armées alliées qui ont rasé Dresde, les partisans italiens qui ont exécuté et pendu le « Duce », ainsi que les aviateurs qui ont largué les bombes atomiques sur Hiroshima et sur Nagasaki.

© Le Jour : Patrice Etoundi Mballa

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