Libreville - La mort d’André Mba Obame : Silence, presqu’une délivrance
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GABON :: Libreville - La mort d’André Mba Obame : Silence, presqu’une délivrance

Dans les arcanes du régime au Gabon, la mort d’André Mba Obame n’est pas véritablement un motif de désolation.

La mort d’André Mba Obame ne suscite pas des réactions épidermiques des hommes politiques gabonais. Il n’y a qu’à lire les journaux gabonais pour comprendre que les opposants ne s’empressent pas pour endre hommage à leur « camarade de combat ». Mais, Le Jour ne s’est pas arrêté à lire les journaux gabonais en ligne. Nous avons approché deux « opposants » à l’actuel régime d’Ali Bongo Ondimba, dont André Mba Obame a longtemps combattu le père. Moukagni Iwangou du Front uni de l'opposition pour l'alternance et Luc Bengono Nsi du Mouvement de redressement national n’ont pas souhaité réagir, alors que Le Jour les a approchés hier.

Toutefois, un autre opposant qui a requis l’anonymat nous a susurré qu’ « en ce moment, il est difficile de parler, dans la mesure où les représailles ne sauraient tarder. Vous savez bien que le défunt est parti dans des conditions troubles ; ce qui fait que les autres opposants ont quand même peur ». Notre interlocuteur nous a par ailleurs dit que « plusieurs personnes se réjouissent de cette disparition à Libreville ».

Mais, si des hommes politiques semblent réticents à réagir, des mainifestants n’ont pas tardé à réagir pour dire leur colère et accuser l’actuel régime en place à Libreville. À l'annonce de la mort d’Amo, des heurts ont éclaté dans différents quartiers de la capitale gabonaise, où des manifestants ont laissé éclater leur colère avant d'être dispersés par un important dispositif policier. Ils accusaient le pouvoir d'avoir « jeté des sorts » à l'opposant, qui seraient à l'origine de ses problèmes de santé.

Près du siège de l'Union nationale, son parti, les opposants ont érigé des barricades et incendié plusieurs voitures, a constaté une journaliste de l'Afp. Selon les témoignages d'habitants et de syndicalistes rapportés par notre confrère, ils ont également mis le feu à l'ambassade du Bénin, dont le bâtiment était en flammes aux environs de 20 h 30 locales (19 h 30 GMT) dans le quartier Ancienne Sobraga dimanche soir.

L'opposition est très critique à l'égard du directeur de cabinet de la présidence, Maixent Accrombessi, d'origine béninoise et naturalisé gabonai

© Le Jour : Ateba Biwolé

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