Lors d’une assise familiale convoquée samedi par son épouse, Christophe N., 53 ans, a dit être allé s’installer ailleurs suite à de l’insatisfaction persistante dans l’intimité.

Depuis environ trois mois, Christophe N., 53 ans, employé d’une entreprise de HSE, a quitté le toit conjugal sis à Beedi (arrondissement de Douala V) pour aller vivre chez une femme habitant quelque trois cents mètres plus loin. C’est en tout cas la substance d’une déposition faite récemment par son épouse, Sylvie, commerçante de 38 ans, au commissariat du 10e arrondissement. Selon cet extrait de main courante, la dame, qui a six enfants avec son époux, a indiqué qu’une réunion familiale avait été convoquée ce samedi 3 février, au domicile abandonné par Christophe N.

De source proche de l’affaire, l’homme ne se cache pas de la nouvelle relation qu’il entretient avec la prénommée Marceline. Il est parfois aperçu à la véranda chez celle-ci, attendant une moto pour aller au travail. Au retour, il arrive qu’il passe devant sa propre maison, et que ses enfants le saluent. Des échanges que l’homme veut alors aussi brefs que possible. Cela dit, Christophe N. continue de s’occuper de la ration à son domicile conjugal, de l’école de ses enfants, etc. Mais pour son épouse, les choses ne peuvent juste pas se passer ainsi.

Il y a près d’un mois, Sylvie est allée menacer Marceline, en mode « rends-moi mon mari ! ». C’est de Christophe qu’est venue la réplique, sous forme de mise en garde : il a enjoint son épouse de ne plus jamais recommencer. C’est en cherchant conseil que la dame a reçu la suggestion de l’assise. Outre les parents, des amis et collègues du mari « déserteur » étaient présents. A un moment des échanges, Christophe N. dira à l’assistance que son épouse sait pourquoi il est allé voir ailleurs. Ce que cette dernière niera. L’homme va alors s’expliquer.

En gros, Christophe N. se plaint que son épouse (17 ans de mariage) continue à être « comme un morceau de bois » au lit. Et ce, en dépit du fait qu’il lui ait souvent apporté certains films, suggéré des « astuces », etc. Dans la foulée, le mari demande que la réunion s’achève au plus vite, parce qu’il veut déjà « rentrer ». Son bel-oncle fait une proposition : il réintègre le foyer, et Sylvie s’engage à apprendre pour s’améliorer en devoirs conjugaux. Réponse de Christophe :

« C’est trop tard. Là où je suis, c’est avancé ! ». La sœur aînée de Christophe suggèrera pour sa part qu’on laisse le temps faire son œuvre, dans l’espoir qu’il s’agit juste d’une passade. Au moment où le mari désormais « ambassadeur » se lève pour prendre congé, un de ses collègues l’interpelle, lui demande s’il n’a pas honte et avance vers lui. Christophe le prévient : s’il le touche, des coups de poing suivront.

La police a suggéré à Sylvie de faire constater par huissier cet abandon de foyer.