Assainissement du fichier solde: Motaze lance une nouvelle chasse aux salaires fictifs
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Désormais, les salaires partiront au Trésor public vers les comptes individuels des agents travaillant à des postes bien identifiés grâce au nouveau système.

Dans le cadre de l’opération d’assainissement de son fichier solde, l’Etat n’entend pas lâcher prise. Dès la fin du mois en cours, les virements des salaires et pensions ne se feront plus de manière groupée comme par le passé, mais seront individualisés, à travers le Système de télé compensation en Afrique centrale (Systac). Toute chose qui vient mettre fin à l’ancien mode de virement des salaires et pensions connue sous le nom de Système de gros montants automatisés (Sygma).

De l’avis des experts du ministère des Finances (Minfi), ce nouveau mode de virement constitue une réponse cinglante aux faiblesses de l’ancien système.

Notamment « l’opacité dans le traitement de la solde, des lenteurs dans le processus de retour des fonds issus des rejets salaires, la difficulté pour le trésor public de détecter des agents à plusieurs matricules et une inefficacité certaine dans le processus de suspension de la solde des agents en situation irrégulière ». Face à ces limites, il semblait indispensable de songer à un nouveau système.

Il faut dire que le Systac s’inscrit selon les spécialistes du Minfi, dans la continuité de l’opération de Comptage physique du personnel de l’Etat (Coppe) lancée en 2018 par le ministre Louis Paul Motaze. Il va donc permettre de poursuivre sans relâche « le processus d’assainissement du fichier solde. Grâce à une meilleure interaction entre le système bancaire et le Trésor public, sous la direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale », selon les experts. Cependant, la différence entre l’ancien système et le nouveau réside dans le fait que le Sygma était conçu pour traiter : les opérations de la clientèle de plus de 100 millions de Fcfa ; les opérations urgentes quel que soit le montant ; les traitements internationaux, la dette publique ; les opérations du Trésor notamment les emprunts obligataires…

Le Systac quant à lui traite des opérations de volume important ne représentant pas un caractère urgent dont le montant unitaire est de moins de 100 millions de Fcfa. Ce nouveau système s’arrime ainsi à la charte de bonne conduite en vigueur en Afrique centrale en matière d’exploitation des systèmes de paiements.

Laquelle dispose que l’adhérent s’engage, sauf en cas d’urgence avérée, à présenter ses opérations unitaires de moins de 100 millions de Fcfa dans le Systac. Il s’interdit d’agréger les valeurs nominales de moins de 100 millions de Fcfa pour en faire une seule opération de gros montant ». À travers ce nouveau dispositif, les banques sont appelées à s’adapter. C’est d’ailleurs l’interpellation qui leur a été faite par le ministre délégué au Minfi, Abdoulaye Yaouba, qui les a invitées à « optimiser leurs systèmes d’informations pour les adapter aux exigences techniques du projet ».

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