-
© Mutations : Rosine Ntolo
- 27 May 2017 14:28:49
- |
- 3574
- |
Difficile collaboration entre Amnesty International et et le Cameroun :: CAMEROON
Les relations entre l’Organisation non gouvernementale Amnesty International et le Cameroun ne sont pas des plus amicales. L’organisation a égrainé dans de multiples rapports les nombreuses exactions et autres infractions au droit international humanitaire commises par l’armée camerounaise dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord.
Ce dernier accuse notamment le Cameroun d’arrestations arbitraires, de détentions au secret, d’actes de torture et de disparitions forcées. Dans son dernier rapport (2016-2017, Ndlr), Amnesty dénombre également des procès inéquitables, l’impunité dont jouissent les forces de sécurité engagées dans des opérations contre Boko Haram, des conditions carcérales «désastreuses», ainsi que le non-respect des droits des réfugiés et des migrants.
Ces entorses aux droits touchent divers domaines de vie. L’accès aux services sociaux de base, la sécurité alimentaire, l’instauration d’une peine de prison pour non-paiement de loyer, ainsi que le maintien de la peine de mort dans le cadre de la loi antiterroriste «extrêmement partiale», adoptée en décembre 2014. Le rapport s’attarde aussi sur les multiples restrictions aux libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique, à la violente répression contre des manifestations organisées dans les régions anglophones à partir de fin octobre 2016.
Des informations que le gouvernement camerounais, au travers du ministre de la Communication, a réfutées jusqu’ici.
Lors d’une conférence de presse, Issa Tchiroma Bakary estimait à ce sujet qu’Amnesty International tenait «des discours diffamatoires qui tendent à travestir la réalité».
En prélude au rapport de l’Ong publié en 2016, Issa Tchiroma Bakary avait reçu en audience le directeur du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty, Alioune Tine. Les déclarations du Mincom au sortir de cette audience ne s’éloignent pas de celles faites en septembre dernier. Il déclarait alors : « Lorsqu’Amnesty International, prétendument, déclare qu’il y a violation flagrante des droits de l’homme, nous disons qu’Amnesty International devrait se souvenir que ses paroles ne sont pas des paroles d’évangile.
Amnesty International a une lecture partisane de la situation, utilise un prisme qui lui est propre ». Le Mincom a tout de même indiqué que le gouvernement camerounais ne rejette pas les observations d’Amnesty, mais se dit surpris « par ce qui nous [au gouvernement, ndlr] apparaît comme une sorte de sympathie manifeste d’Amnesty International vis-à-vis de cette cohorte de bandits »
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE
Les + récents
Samuel Eto'o menacé de suspension : Constant Omari dénonce un complot
Marc Brys : Salaire et Durée de Contrat avec les Lions
Premier demandeur d'asile expulsé vers le Rwanda : le Royaume-Uni met en œuvre son plan controversé
Nintcheu fustige Kah Walla & Ngo Mbe pour leur opposition à l'inscription sur les listes électorales
ELECAM : Refus de publier la liste électorale nationale, vers des élections truquées ?
SOCIETE :: les + lus
26 élèves surpris en train de tourner un film osé à Bafoussam
- 30 April 2015
- /
- 978351
Brenda biya sème la terreur en boîte de nuit à Yaoundé
- 15 July 2015
- /
- 512803
Menacée de mort par sa famille car elle est lesbienne
- 03 March 2016
- /
- 394196
Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé VII
- 09 July 2015
- /
- 375092
LE DéBAT
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 164271