Difficile collaboration entre Amnesty International et et le Cameroun
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Difficile collaboration entre Amnesty International et et le Cameroun :: CAMEROON

Les relations entre l’Organisation non gouvernementale Amnesty International et le Cameroun ne sont pas des plus amicales. L’organisation a égrainé dans de multiples rapports les nombreuses exactions et autres infractions au droit international humanitaire commises par l’armée camerounaise dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord. 

Ce dernier accuse notamment le Cameroun d’arrestations arbitraires, de détentions au secret, d’actes de torture et de disparitions forcées. Dans son dernier rapport (2016-2017, Ndlr), Amnesty dénombre également des procès inéquitables, l’impunité dont jouissent les forces de sécurité engagées dans des opérations contre Boko Haram, des conditions carcérales «désastreuses», ainsi que le non-respect des droits des réfugiés et des migrants.

Ces entorses aux droits touchent divers domaines de vie. L’accès aux services sociaux de base, la sécurité alimentaire, l’instauration d’une peine de prison pour non-paiement de loyer, ainsi que le maintien de la peine de mort dans le cadre de la loi antiterroriste «extrêmement partiale», adoptée en décembre 2014. Le rapport s’attarde aussi sur les multiples restrictions aux libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique, à la violente répression contre des manifestations organisées dans les régions anglophones à partir de fin octobre 2016.

Des informations que le gouvernement camerounais, au travers du ministre de la Communication, a réfutées jusqu’ici.

Lors d’une conférence de presse, Issa Tchiroma Bakary estimait à ce sujet qu’Amnesty International tenait «des discours diffamatoires qui tendent à travestir la réalité».

En prélude au rapport de l’Ong publié en 2016, Issa Tchiroma Bakary avait reçu en audience le directeur du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty, Alioune Tine. Les déclarations du Mincom au sortir de cette audience ne s’éloignent pas de celles faites en septembre dernier. Il déclarait alors : « Lorsqu’Amnesty International, prétendument, déclare qu’il y a violation flagrante des droits de l’homme, nous disons qu’Amnesty International devrait se souvenir que ses paroles ne sont pas des paroles d’évangile.

Amnesty International a une lecture partisane de la situation, utilise un prisme qui lui est propre ». Le Mincom a tout de même indiqué que le gouvernement camerounais ne rejette pas les observations d’Amnesty, mais se dit surpris « par ce qui nous [au gouvernement, ndlr] apparaît comme une sorte de sympathie manifeste d’Amnesty International vis-à-vis de cette cohorte de bandits »

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