Cameroun,Affaire d’Etat : les trappes contre Essimi Menye peuvent-elles prospérer?
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Cameroun,Affaire d’Etat : les trappes contre Essimi Menye peuvent-elles prospérer? :: CAMEROON

Le fait que le ministre de l’Agriculture et du développement Rural ait  été entendu au TCS depuis le 13 janvier 2015, friserait la honte. Qu’est ce qui a filtré  de cette audition ? Rien ! Si non la persistance de vouloir nuire l’élève exemplaire du renouveau.
 
Ce scénario s’assimile à la fastidieuse et ridicule épreuve de chercher les poux sur la calvitie du patron très admiré des seigneurs de la terre. Mieux, à regarder un chat noir qui a fermé ses yeux et assis dans un angle de la pénombre. 
Des enquêteurs-maison du Tribunal Criminel Spécial auraient eu fort à faire quant à se livrer à cet exercice. Pertinemment, ils reconnaitraient que l’ancien ministre des finances n’est pas le silure qui entrerait dans leur nasse. Si non pour éclairer la lanterne sur cette affaire qualifiée simplement de non lieu, ou de sans tête ni queue, les éminents magistrats auraient passionnellement eu quand même de quoi agrémenter leur passe-temps. Ils ont ainsi surfé sur 19 questions dont l’essentiel a tourné autour de son magistère au ministère des finances avant de chuter sur une prétendue acquisition indirecte d’une parcelle de terrain sise à  Batchenga dans sa Lékié natale. Sous d’autres cieux, c’est le cas de figure qui ressemble à celui des soldats restés au champ de guerre et jouant au jeu de dame car persuadés que l’ennemi s’est résigné.
Une cour à tête chercheuse ?    

Le 04 septembre 2013, Le décret présidentiel fixant les modalités de restitution du corps du délit, tel que prévu par l’article 18 de la loi n°2011/028 du 14 décembre 2011 portant création d’un Tribunal criminel spécial modifiée et complétée par la loi n°2012/011 du 16 juillet 2012, est entré en application.

L’avènement de cette reforme judiciaire a suscité un ouf de soulagement chez nombreux plaideurs. De même qu’une clique de mise en cause dans l’opération d’assainissement des finances publiques, dont de la très célèbre « Opération épervier », a certainement exulté. Au vue de ses prérogatives, l’opérationnalité de ce texte était très attendue. Eu égard au respect qui est dû à l’éminence de ces magistrats, la loi, rien que la loi ou tout au moins le bon sens ont-ils jusqu’ici accompagnés leurs missions ?  Si non, le Chef de l’Etat resterait sur sa faim. En ce qui concerne Essimi Menye, si des questions subséquentes ressortant dans le protocole d’audition entre autres :
« 1- Le 08 09 2009, l’Etat du Cameroun à travers le MINFI dont vous étiez le MINFI a signé une convention de titrisation portant sur un montant de 9 025 M O.T. déclarez à l’enquête le cheminement qui a conduit à la signature de la dite convention ?  
5-Que gagne l’Etat dans cette opération ? 10-Quel est le sort de la titrisation signée entre l’Etat et BAC après le retrait de l’agrément d’Amity Bank PLC » en l’occurrence relèveraient du département ministériel qu’il a dirigé en son temps. A contrario, les questions à savoir :« 17- La commission technique de privatisation et des liquidations a procédé à la vente des terres agricoles des parcelles de terrains agricoles objet du titre foncier No29 sis à Batchenga, au lieu dit camp SCT, Département de la Lékié. En avez-vous été preneur, soit directement, soit indirectement ?  
18- Avez-vous un lien quelconque avec un certain OMBE Salomon ?  
19- Le nommé OMBE Salomon a acquis une parcelle d’une contenance superficielle de 200 hectares, objet du titre foncier No29 NS sis à Batchenga au lieu dit camp SCT. Il est revenu à l’enquête que le dit terrain comme plusieurs autres vous appartiennent. Que répondez-vous ? », relèvent sans nous substituer aux avocats, au dilatoire pur et simple. D’autant plus qu’OMBE Salomon sus cité, est le frère cadet décédé de la mise en cause. Du coup, on se demande bien s’il n’y a pas des personnes tapies dans l’ombre qui tirent des ficelles avec pour honteux objectif de nuire et rien que nuire? 

Pour le moins, le changement de ministère opéré depuis 2011 lors du dernier réaménagement gouvernemental et non son départ signé du gouvernement, n’est pas un fait de hasard. Le nommer Minader malgré les soubresauts qui ont entaché sa mission et les couleuvres qu’il a dû avaler au MINFI, est une parfaite illustration que le Chef de l’Etat est un visionnaire hors père.Justement son accoutrement taillé à la dimension des ruraux, est un témoin qu’il n’est pas dans le Gouvernement pour assouvir les fantasmes d’un égo extravagant et surdimensionné. Si non distraire les fonds comme on le prétend, est du ressort de certains décideurs qui veulent à tout prix et à tous les prix donner un sens à leur vulgaire  mégalomanie.Essimi Menye, fils de paysan et fier de l’être que camer.be a accompagné fièrement dans les caféiers de Melong, des poivriers de Penja, des champs de pommes de terre de Santa ou de Bangoua, du riz de Ndop ou encore des plantations de la CDC, n’est pas de ceux là.De grâce, le Cameroun qui criait à la faim, trouve peu à peu ses marques. Laissez le continuer !

© Camer.be : Alain NDANGA

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