Les secteurs aérien, maritime, ferroviaire et terrestre, vont connaître un contrôle plus accru.

"Le climat actuel caractérisé par des menaces terroristes". Ces quelques mots tirés du communiqué daté du 2 février 2015 du ministre des Transports, Robert Nkili, suffisent pour expliquer les mesures exceptionnelles annoncées pour renforcer la sécurité et les contrôles dans ce secteur. Le niveau d’alerte dans le transport, qu’il soit aérien, maritime, ferroviaire ou terrestre, franchit un palier supérieur. D’abord dans les aéroports. Passerelle entre les villes et les pays étrangers, ils seront désormais soumis à des contrôles ardus.

Les autorités aéroportuaires vont développer leur dispositif technique de contrôle afin qu’il puisse détecter du matériel dangereux susceptible d’être transporté par des passagers. Ces derniers, quelle que soit leur qualité, seront contrôlés dès leur entrée dans l’aéroport et dans les zones réservées. Plus de place aux effusions familiales à quelques mètres de l’espace réservé à l’enregistrement, car la proximité des accompagnateurs avec la zone d’embarquement est désormais proscrite. Selon Zacharie Ngoumbe, inspecteur général des Transports, « les bagages seront passés au scanner et le matériel nécessaire sera fourni à cet effet à tous les aéroports internationaux pour repérer des bombes ou tout autre produit explosif.

Dans le secteur maritime, les contrôles seront également plus poussés en ce qui concerne le fret. Les marchandises importées et exportées seront scrutées par des scanners dans les ports de Douala, de Limbe et de Kribi grâce à un tout nouveau scanner Chaque cargaison sera passée au crible dans le but d’identifier son contenu. Au cas où celui-ci n’est pas identifié, ladite cargaison ne quittera pas le port. Et puisque « le port n’est pas un marché » comme le rappelle l’inspecteur général du ministère des Transports, des zones sont démarquées pour les différentes tractations. Au-delà, aucune opération n’est possible.

Le secteur ferroviaire n’est pas en reste. Les voyageurs doivent se soumettre au contrôle mis en place par la Camrail au moment d’embarquer dans les trains. Les passagers sont appelés par le ministre des Transports à « se soumettre aux exigences des mesures d’exception adoptées et de collaborer avec les forces de maintien de l’ordre » pour que tout se fasse dans un climat de sérénité, de courtoisie et de respect mutuel. »

Concernant le transport routier, une réunion a été convoquée par le ministre des Transports avec les responsables des compagnies de transport routier en début de semaine. Il leur a été demandé d’ajouter dans leur cahier de charges, le respect de ces différentes mesures.

Il leur est requis l’acquisition d’outils tels que les détecteurs de métaux, de caméras pour identifier les personnes qui abandonnent des sacs de voyage. L’enregistrement de chaque passager  au départ de l’agence comme pour ceux ramassés en cours de route  par des documents officiels (carte nationale d’identité ou passeport) sera systématique. Les colis à transférer devront comporter aussi bien le nom et l’adresse de l’expéditeur que les coordonnées du destinataire.