Une personne tuée par Boko Haram
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Des terroristes de Boko Haram ont investi, dans la nuit du 27 avril 2018, la localité de Bia Djangolé situé à environ 7km d’Amchidé dans le Mayo-Sava. Ils ont visité une dizaine de concessions. Bilan : une personne tuée et quatre-vingt-dixhuit ovins emportés.

«C’est vers 2h du matin qu’ils ont fait irruption dans notre concession. Ils nous ont réveillés avant de foncer vers l’enclos où les animaux étaient gardés. Ils ont libéré les bêtes pour les sortir hors de la concession quand mon fils s’est interposé.

Il leur a barré la voie en leur demandant de laisser les animaux. Les terroristes lui ont demandé de les laisser partir, mais mon fils n’a rien voulu entendre. Un terroriste, qui se retrouvait vraisemblablement à l’extérieur, lui a tiré dans le dos. Il s’est écroulé sur le champ et a rendu l’âme», explique Hadidja, mère du défunt. Toujours à en croire la mère du défunt, les assaillants étaient au nombre de huit dont quatre armés de fusils de guerre.

«C’est un des ceux qui étaient postés à l’extérieur de la concession qui a tiré sur mon fils. Nous les avons reconnus. Ce sont les enfants du village de la tranche d’âge de mon fils qui ont rejoint la secte il y a quatre ans. Ils connaissaient bien Tidjani. Il ne croyait pas qu’ils auraient eu le courage de tirer sur lui puisqu’ils marchaient avant ensemble. J’ai beau crier pour lui demander de leur libérer le passage mais il ne m’a pas entendu car il était convaincu qu’ils l’écouteraient. Mon fils n’avait que 30 ans», affirme Hadidja.

Bien qu’héroïque, l’attitude de la victime est mal perçue par une partie de la population locale. Profitant de la panique créée dans le village par le coup de feu, les terroristes n’ont eu aucun mal à s’enfuir avec leur butin. «Ces gens ne sont pas des enfants de coeur. Tidjani Malloum Boukar aurait pu éviter le pire. Lui, il pensait que du simple fait qu’ils se connaissent, ils n’allaient pas le tuer. Nous ne devons pas leur faire confiance, même si c’est un de nos frères qui revient de là-bas.

Ils n’ont plus rien d’humain en eux. C’est donc un appel que je lance à l’endroit de toute la population. S’ils n’ont pas cherché à porter atteinte à votre vie, laissons-les partir. Leur tenir tête sans être amé, c’est courir au suicide», recommande le président du comité de vigilance de Bia.

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