CAMEROUN :: Texticules de Hugues SEUMO : Présidentielle 2025-Paul Biya, la candidature du ridicule :: CAMEROON
© Camer.be : Hugues SEUMO | 14 Jul 2025 17:13:27 | 1364Nous sommes souvent estomaqués par des dirigeants qui ont de scrupules à employer des arguments de mauvaise foi, à énoncer des théories fausses afin d'emporter l'adhésion de ceux qui les suivent à la limite.
Dire la vérité chers messieurs, oblige à un effort supplémentaire de concision. Proférer un mensonge et distiller des fausses promesses et ce, depuis des décennies, est plus disqualifiant et souillant. Il faut être sot pour suivre leurs litanies en faveur de leur mentor
Tout le monde connaît ce phénomène qui vous met dans un état lamentable après une nuit bien arrosée.
On essaye tout pour tenter d’apaiser les maux de tête, la langue pâteuse, les jambes qui flagellent et les grenouilles qui dansent dans l’estomac. C'est après avoir trouvé la vraie thérapie pour ces maux de tête que l'on commence à se poser des questions sur ce qu'on a vu la veille, ce qu'on a posé comme acte, etc.
Paul Biya, 92 ans, brigue un huitième mandat pour l'élection présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun. Ce n’est même plus la candidature de trop. C’est celle qui expose le Cameroun tout entier, au ridicule et à la dérision.
Qu’a-t-on à attendre d’un huitième mandat présidentiel, si ce n’est la prolongation d’un système à bout de souffle ?
Depuis 1982, le Cameroun vit au rythme d’un pouvoir verrouillé, pouvoir familial, marqué par l’immobilisme, l'impunité, la corruption, les violations des droits humains, la centralisation autoritaire et une élite politique vieillissante. La longévité du chef de l’État est devenue moins une preuve de stabilité que le symptôme d’un blocage démocratique profond.
Mais tout n’est pas encore joué.
Paul Biya n’est qu’un candidat, pas encore un président réélu. Le sursaut est encore possible. Il appartient aux Camerounais de dire non à cette candidature du ridicule, non à l’immobilisme, non à la confiscation sans fin du pouvoir.
Le scrutin du 12 octobre représente une ultime occasion. Il suffirait que les électeurs expriment massivement leur rejet dans les urnes et, surtout, qu’ils imposent ensuite le respect du verdict qui en sortira.
Oublier que cela fait presque 42 ans que nous sommes dans un pays dirigé par des gens qui n’ont pas reçu le moindre vote de la majorité citoyenne. Un pays où l’on met en prison quand on veut et comme l’on veut. Où on assassine des simples citoyens en toute impunité… Un pays où l’on des hauts fonctionnaires et cadres en fonction pendant des années, … comme si le mot d’ordre était que chacun puisse se servir longuement dans la gamelle.
N’oublions pas que du point de vue économie, c’est le désastre total. Des centaines d’entreprises étatiques ont fermé leurs portes. Des dizaines de millions de chômeurs urbains désœuvrés et qui ne peuvent qu’entraîner des problèmes sociaux insolubles. Des aides budgétaires qui ne viendront pas, des projets structurants qui ne se réalisent jamais et qui sont devenus des véritables gouffres à sous quand bien même ils ont été entamés et non achevés.
Oublier que nous avons une Armée complètement formatée à la solde du pouvoir en place et qui sert tout, sauf la Nation. Des militaires qui pensent qu’il suffit d’avoir une grande gueule pour avoir des promotions.
Oublier que du point de vue diplomatique, nous sommes isolés dans un monde où au contraire, même les ennemis d’hier essaient de trouver ensemble des solutions aux problèmes de plus en plus complexes d’un monde moderne.
Sur ce point particulier de la diplomatie, je dirai que les représentations étrangères qui viennent présenter des lettres de créances ou autres devant le pouvoir actuel, insultent le peuple camerounais. On ne verra jamais dans un autre pays des lettres de créances présentées à des gens qui ne sont pas bien élus et qui ont confisqué les clés de l’alternance à la tête de leur pays depuis des décennies.
Oublier que du point de vue de la démocratie et de l’État de droit, nous sommes revenus bien en arrière, bien loin avant l’Indépendance. On emprisonne à tout va comme si c’était la solution aux problèmes de troubles politiques du pays..
La compétition électorale semble verrouillée d’avance avec la candidature de Paul Biya, face à une opposition persécutée, mais qui tente de se structurer autour de figures comme Maurice Kamto ou Cabral Libii etc. pour ne citer que ceux-là parmi tant d'autres.
42 ans de pillage systématique des richesses du pays, ça suffit. Des bois de roses exportés avec le minimum de taxes, avec la complicité totale du pouvoir en place.
Les appels d’offres lancés dont les bénéficiaires ne sont autres que les auteurs de ces offres…. Je rappelle quand même à toute cette bande d’assoiffés de pouvoir et de l’argent qui va avec, qu’attribuer des marchés dont les conséquences vont aller sur plusieurs générations, tout citoyen serait en droit d’exiger la vérité et les conditions d’une telle transaction.
Oublier l’insécurité des biens et des personnes, aussi bien en ville, sur les routes que dans la campagne profonde. Ce qui est, quoique l’on dise, le signe d’une absence totale de l’autorité de l’État. Je rappelle que c’est le premier, le tout premier, devoir de l’État que d’assurer la sécurité de ses citoyens. Alors qu’actuellement, il semble que le premier devoir du pouvoir en place est d’assurer sa propre sécurité pour qu’il y reste.
C’est bien beau tout cela mais nous voilà revenu à la réalité, et elle est cruelle. Tous ces problèmes nous reviennent dans la figure et ne se sont pas résolus. Bien au contraire.
Ce n’est certainement pas parce que quelques experts en droit public se réunissent pour essayer de déchiffrer les souhaits en tous genres, ou d’établir des Institutions théoriquement solides, que le miracle viendra d’une nouvelle République.
La réalité politique de notre pays c’est que nous avons à sa tête un homme qui ne représente que lui-même et sa clique. Un homme qui trône au pouvoir tel un flibustier qui s'accroche sur une prunelle et qui ne laisserait rien tomber comme fruit pour des passants et des prochains.
Pour éviter un enlisement au lendemain du 12 octobre 2025, il faudra un accord solennel sur un modus vivendi qui inclura la prise en compte de la question la plus contentieuse, la désignation d’un chef d’État légitime et reconnu par tous.
Un consensus est indispensable.
La première des choses à faire c’est de mettre à la tête du pays, sans tricherie, une personne qui sera élue par le peuple, pour le représenter. Pour moi, c’est la seule solution pour essayer de sortir de ce bourbier le plutôt possible.
Alors, mesdames et messieurs du pouvoir, vous êtes en train de tuer notre pays à petit feu. Réveillez-vous, vous n’êtes pas du tout légitime, alors ne soyez pas en plus à la fois les assassins et les fossoyeurs de notre pays.
Le peuple camerounais mérite mieux que Paul Biya dont la longévité dépasse désormais celle de nombreux monarques contemporains. Il mérite une vraie élection, libre, transparente avec un véritable choix démocratique.
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