Scandale au Cameroun : Fotetsa dénonce le Chef Bafou pour instrumentalisation d'un mineur :: CAMEROON

Le Groupement Fotetsa et le Conseil de Supervision Générale des Fotetsa dans le Monde (COSUGE) ont publié un communiqué officiel dénonçant avec véhémence les agissements de Sa Majesté Victor Kana III, Chef Bafou. Réunis à la Chefferie Supérieure de Fotetsa en présence de leur souverain légitime, Sa Majesté Atonfack Paul II Daniel, les notables accusent le chef voisin d’avoir instrumentalisé un mineur de 13 ans, présenté comme son filleul, pour obtenir des dons matériels via "un mensonge manifeste".  

Selon le document, l’enfant n’a jamais été confié à Victor Kana III par la lignée royale ou une autorité traditionnelle compétente. Le Conseil qualifie ces actes "d’atteinte grave à la dignité du mineur", à la mémoire des ancêtres et à l’honneur de la communauté Fotetsa. Cette crise intervient dans un contexte où les chefferies camerounaises, garantes des traditions ancestrales, sont scrutées pour leur rôle dans la préservation de l’éthique communautaire.  

Le COSUGE réaffirme son soutien "total et indéfectible" à Sa Majesté Atonfack Paul II, investi selon les rites coutumiers par son prédécesseur. Les notables appellent les autorités administratives, judiciaires et coutumières à agir avec diligence pour protéger les "us et coutumes" menacés par ces comportements, jugés préjudiciables à la cohésion sociale.  

Situé dans l’arrondissement de Dschang (département de la Menoua), le groupement Fotetsa exhorte sa diaspora à rester "sereine, unie et mobilisée" autour de son roi légitime. Le communiqué souligne que "la vérité, la dignité et la tradition triompheront toujours", reflétant l’attachement profond des communautés bamilékés à leur héritage culturel.  

Cette affaire relance le débat sur l’encadrement juridique des autorités traditionnelles au Cameroun, notamment concernant la protection des mineurs et la lutte contre l’exploitation à des fins matérielles. Elle met en lumière les tensions inter-chefferies dans les régions de l’Ouest, où la légitimité historique et la dignité humaine sont des piliers intangibles.

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