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COMMENT ANICET EKANE A CESSE DE RESPIRER : L’OPPOSANT REJOINT LES MARTYRS CAMEROUNAIS :: CAMEROON

La mort d’Anicet Ekane n’est pas une fatalité, c’est une honte nationale, un symptôme supplémentaire d’un régime qui confond la force avec la brutalité et la justice avec la vengeance. Ce vieil opposant de 74 ans n’était plus une menace pour personne, ni pour le pouvoir, ni pour la République. Pourtant, il est mort comme meurent les ennemis d’un système aux abois ; dans une cellule humide, privé de son extracteur d’oxygène, livré au silence d’un appareil d’État devenu indifférent à la vie humaine. Même dans les couloirs du pouvoir, certains le reconnaissent : ce décès est un gâchis inutile, un signal terrifiant adressé à toute voix discordante.

Et voilà que le Cameroun enterre un homme dont l’âge aurait dû inspirer respect et prudence, et non pas la froide mécanique répressive d’une garde-à-vue hors-la-loi. Ekane rejoint malgré lui la procession des martyrs de la République : Douala Manga Bell, Um Nyobé, Ouandié, Wougly Massaga.

 

Le pouvoir ne l’a pas exécuté par balle ; il l’a laissé mourir par omission, par négligence, par ce mépris tranquille qui tue plus sûrement que la violence déclarée. On ne parle plus ici d’arrestation politique : on parle d’un assassinat à petit feu, maquillé sous des termes administratifs. Mais Ekane laisse aussi une leçon amère à ses pairs. Un homme politique doit savoir quand s’arrêter. Il faut quitter la scène avant que la scène ne vous enterre. Ekane aurait pu choisir la retraite, les soins, la dignité du vieil âge ; il a choisi le combat, même quand ce combat n’avait plus d’issue. C’est là sa grandeur, mais aussi sa tragédie. Et c’est là, surtout, ce que le régime n’a pas su respecter : la vieillesse, la fragilité, la simple humanité d’un adversaire qui avait vieilli.

Aujourd’hui, la vérité claque comme un verdict ; Anicet Ekane n’est pas mort de maladie. Il est mort de l’État. Et tant que cette évidence restera étouffée sous les communiqués creux, tant que la responsabilité ne sera pas assumée, tant que les prisonniers politiques seront traités comme des ennemis personnels, le Cameroun continuera d’abandonner ses citoyens à l’arbitraire. Qu’on ne s’y trompe pas : ce n’est pas seulement un homme qu’on a laissé mourir. C’est une part de la République qu’on a étouffée avec lui.

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