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CAMEROUN :: JEAN BESSIPING : LE CRI ETOUFFE D’UN CITOYEN QUI RECLAME UNE JUSTICE SOCIALE :: CAMEROON

Dans un pays où le bruit du pouvoir couvre les plaintes du peuple, il arrive parfois que des silences deviennent plus éloquents que mille discours. Le cas de  Jean Bessiping a touche tous les camerounais de bonne foi, cet homme  n’est pas un homme politique au sens où l’entendent les projecteurs. Il n’a ni parti surmédiatisé, ni parrainage tapageur, ni armée numérique pour le défendre. Il n’a que sa voix, son histoire, sa dignité. Et un dossier. Un dossier que la République ne veut pas ouvrir. Le 26 juillet 2025, dans un geste à la fois solennel et désespéré, Jean Bessiping, candidat du Rassemblement des Forces Écologiques pour la Relance de l’Économie (RFERE), s’est présenté à Elections Cameroon pour déposer sa candidature à l’élection présidentielle. Il savait que sa candidature serait rejetée. Il savait qu’il ne possédait pas les 30 millions de francs CFA exigés comme caution. Et pourtant, il y est allé. Non pas pour tromper, mais pour témoigner. Pour que son cas ne soit pas noyé dans l’oubli bureaucratique. Pour qu’en le rejetant, le système affiche enfin au grand jour l’humiliation de toute une vie sacrifiée au service de la République.

 

Un homme de savoir, jeté comme un vagabond

Jean Bessiping n’est pas un agitateur de dernière heure. Il est enseignant de formation, passionné de sciences, artisan de la réussite de nombreux élèves, dont certains sont aujourd’hui ingénieurs, médecins ou chercheurs. Il est de ceux qu’on n’invite jamais dans les salons, mais qui font tenir l’ossature d’un pays. Et c’est cet homme-là qu’on a fait sortir manu militari du Conseil constitutionnel, comme un intrus, un mendiant, un perturbateur. Mais ce « papa », comme on l’appelle avec tendresse et respect dans certains cercles, ne demandait pas une faveur. Il réclamait la reconnaissance d’un droit. Il a été suspendu de ses fonctions injustement, puis rétabli trop tard, ruiné, sans réparation. Il a porté plainte contre l’État, contre une ministre, contre un système qui l’a écrasé. Et il attend. Depuis des années. En vain. Ce dépôt de candidature n’avait rien d’anodin. Il ne s’agissait pas d’un caprice, encore moins d’une mascarade. C’était un geste politique dans son essence la plus noble : un acte de vérité. Jean Bessiping a voulu démontrer que la dette que l’État contracte envers ses citoyens a des conséquences humaines, sociales, morales et politiques. En se portant candidat, il savait que son dossier serait retoqué. Mais cette tentative, juridiquement vouée à l’échec, est devenue le cœur même de son argument devant la justice : « On m’a empêché d’être candidat parce que l’État ne m’a pas payé ce qu’il me doit. Voilà le préjudice. Voilà la preuve. » Dans cette démarche, il transforme un rejet en preuve, une exclusion en dénonciation, une faiblesse en levier.  

Le symbole d’un Cameroun abandonné

Ce que l’on refuse de voir, c’est que M. Bessiping est le miroir d’un Cameroun silencieux, oublié dans ses villages, dans ses écoles délabrées, dans ses hôpitaux à l’agonie, dans ses tribunaux où la pauvreté est déjà un verdict. On se moque de lui comme on se moque de tous ceux qui, fatigués mais debout, osent encore croire que la dignité n’est pas réservée aux puissants. On le traite de clown, alors qu’il est le seul à avoir eu le courage de transformer sa douleur en message politique. On se rit de ses mots  « je dors avec un avocat « ,  sans comprendre que c’est la voix d’un homme que le système a rendu pauvre sans l’avoir jamais écouté. On le pousse hors de la cour suprême de son pays comme un clandestin, alors qu’il est un fils légitime de cette République, celle qui le refuse aujourd’hui parce qu’il n’a ni fortune ni relation.

Un appel au chef de l’État

Monsieur le Président de la République, ce cas mérite votre attention personnelle. Non pas pour forcer une candidature, non pas pour contourner les textes. Mais parce que ce citoyen a été broyé dans un engrenage administratif que vous seul pouvez aujourd’hui démêler. Ce n’est pas un dossier ordinaire. C’est une vie, une injustice, une démonstration éclatante de l’inhumanité de certaines procédures. Jean Bessiping n’est pas seulement un homme lésé. Il est devenu le symbole du fonctionnaire oublié, de l’enseignant méprisé, du patriote abîmé par un État trop sourd. Si le Conseil constitutionnel ne peut ou ne veut le recevoir, que la plus haute autorité du pays l’écoute. Que la justice, enfin, devienne réparation. Bessiping n’est pas un amuseur. C’est un homme digne, qui a fait de son malheur une leçon publique. Dans ce pays où la politique ressemble trop souvent à une comédie sans fin, c’est lui, paradoxalement, qui a incarné le sérieux. Et si, dans les jours qui viennent, l’État décide de régulariser sa situation, ce ne sera pas un cadeau. Ce sera une dette morale enfin honorée. Et peut-être, enfin, un signe que la République sait parfois écouter ceux qu’elle a trop longtemps ignorés.

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