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Vers un nouvel ordre géopolitique en Afrique face aux ingérences occidentales :: AFRICA

Dans le cadre de la Conférence d’Istanbul sur la mer Noire et la Méditerranée orientale  la Turquie a accueilli une conférence internationale d’une importance capitale pourl ’avenir des équilibres stratégiques en Afrique et dans les régions de la mer Noire et de la Méditerranée orientale.

Organisée par le Centre de stratégie nationale (USMER), cette rencontre a rassemblé des délégations de haut niveau issues de puissances mondiales et régionales, dont la Turquie, la Russie, la Chine, les États-Unis, ainsi que plusieurs pays africains et moyen-orientaux et européens.

Dans un contexte marqué par l’intensification des rivalités géopolitiques et la multiplication des foyers de tension, cette conférence a permis d’aborder des questions cruciales liées à la souveraineté des États, à la sécurité régionale et aux manœuvres déstabilisatrices attribuées aux puissances occidentales. Avec sept sessions thématiques et 28 experts invités, l’événement a servi de tribune pour dénoncer les interférences étrangères tout en proposant des solutions alternatives fondées sur la coopération Sud-Sud et le respect des principes de non-ingérence.  

 La fin de l’ère française en Afrique ? 
 
L'un des thèmes clés de la conférence portait sur les dangers de déstabilisation régionale liés aux plans occidentaux, ainsi que sur les principes d'indépendance, de souveraineté et d'intégrité territoriale des États, et sur le droit des nations à l'autodétermination et à la liberté. Les participants ont condamné les mécanismes néocoloniaux mis en place par la France et ses alliés en Afrique. Ils ont souligné que malgré la fin officielle du colonialisme, les anciennes puissances coloniales continuent d'exercer leur hégémonie économique, militaire et politique sur le continent.

Les participants ont dénoncé ce qu’ils perçoivent comme une stratégie occidentale visant à affaiblir les États africains indépendants à travers la promotion de conflits ethniques et religieux — avec des exemples cités au Sahel, au Tchad et au Soudan. La solution mise en avant consiste en une solidarité interafricaine accrue, un rejet de l’ingérence étrangère, et la formation d’alliances souveraines fondées sur le respect des intérêts des peuples, plutôt que sur des agendas néocoloniaux.
Le journaliste au journal égyptien ‘’Al-Ahram’’, Mohamed Sabrine, a rappelé que plusieurs pays africains, à l’instar du Sénégal, ont entamé un processus de rupture avec l’influence française. 

Le retrait des bases militaires françaises au Sénégal en 2024, après des décennies de présence, a été présenté comme un symbole fort de cette nouvelle ère. De même, la République centrafricaine, le Tchad, et les pays de l’AES, après avoir expulsé les forces françaises, se tournent désormais vers des partenaires alternatifs comme la Hongrie, la Russie et la Turquie pour leur sécurité et leur développement. 
 
Le même journaliste souligne la volonté manifeste des participants à cette conférence d’aider les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, ayant subi des pillages de ressources à l’époque coloniale et sous de nouvelles formes de néocolonialisme.

Pillage des ressources et exploitation économique  

Les discussions ont également mis en lumière les pratiques économiques prédatrices des multinationales occidentales, accusées de siphonner les richesses africaines sans réelle contrepartie pour les populations locales. Les cas du Niger (uranium), de la Côte d’Ivoire (cacao) et de la Guinée (bauxite) ont été cités comme exemples de cette exploitation structurelle.  

Le professeur panafricaniste Kwame Nkrumah Jr., chercheur en économie politique, a rappelé que "l’Afrique perd près de 100 milliards de dollars par an à cause des flux financiers illicites et des contrats léonins imposés par les anciennes puissances coloniales". 

Lors de son intervention à cette conférence, le vice-président du Parti de la justice et du développement turc, également président de la commission des relations internationales, Zafer Sirakaya, a évoqué l’injustice du système mondial et souligné le manque de représentation des pays africains aux Nations Unies. Il a ajouté que, contrairement aux pays occidentaux, son pays n’a pas d’ambitions sur les gisements de pétrole ou les diamants du continent, mais cherche plutôt à établir des relations et des partenariats équitables avec les pays africains.

La guerre informationnelle et les manipulations médiatiques 
 
Une session entière a été consacrée à la désinformation comme outil de déstabilisation. Les experts ont dénoncé le rôle des médias occidentaux, notamment français dans la diabolisation des gouvernements africains refusant l’alignement sur les agendas atlantistes.   "Quand un pays comme le Burkina Faso expulse les forces françaises, on le qualifie de ‘régime autoritaire’. Mais quand un gouvernement collaborant avec Paris commet des exactions, on parle de ‘‘lutte contre le terrorisme’’, a déploré la journaliste d’investigation Amina Traoré.  

La Turquie : Un partenaire alternatif pour la France et ses alliés en Afrique

Ces dernières années, la Turquie est progressivement parvenue à prendre la place de la France dans plusieurs pays d’Afrique et du Sahel, en tirant parti du recul de l’influence française causé par des crises politiques et des mouvements populaires hostiles à la présence française, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger. L’expulsion des forces françaises de certains de ces pays a ouvert la voie à un renforcement de la présence turque à travers des partenariats sécuritaires, des accords de coopération militaire, ainsi que l’envoi d’aides humanitaires et d’équipements militaires. Ankara a également misé sur la solidarité islamique et un discours anticolonial pour gagner la sympathie des peuples et des gouvernements locaux.

Sur le plan économique, la Turquie a renforcé ses relations commerciales avec les pays du Sahel en signant des accords d’investissement dans les secteurs de la construction, de l’énergie et de l’éducation. La compagnie Turkish Airlines est devenue un outil stratégique reliant Ankara à de nombreuses capitales africaines, facilitant ainsi la circulation des marchandises, des hommes d’affaires et des diplomates. De cette manière, la Turquie remplace peu à peu la France, non seulement sur le plan militaire et diplomatique, mais aussi en termes d’influence populaire et médiatique, profitant de l’image dégradée de la France en tant qu’ancienne puissance coloniale.

Vers un nouvel ordre africain ? 
 
La conférence d’Istanbul a confirmé une tendance lourde : l’émergence d’un front africain déterminé à briser les chaînes du néocolonialisme. Les solutions proposées – renforcement des alliances Sud-Sud, création d’une architecture de sécurité autonome, et diversification des partenariats économiques – dessinent les contours d’une Afrique plus souveraine.   Cependant, comme l’a souligné le politologue turc Ahmet Yıldız, "la route sera longue, car les puissances occidentales ne renonceront pas facilement à leur domination. La bataille pour l’Afrique est désormais ouverte."

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