CAMEROUN :: Présidentielle 2025 : Léon Theiller Onana réclame une primaire interne au RDPC :: CAMEROON

La candidature annoncée de Paul Biya à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 continue de susciter de vives réactions au sein même du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Dans un message diffusé publiquement, Léon Theiller Onana, cadre du parti et candidat déclaré pour 2025, conteste l’authenticité de cette déclaration et appelle à un tournant historique pour le parti fondé en 1985.

Pour Léon Theiller Onana, il est improbable que cette déclaration soit directement l’œuvre du président sortant, compte tenu de son âge avancé. Il dénonce ce qu’il décrit comme une manœuvre orchestrée par des forces de l’ombre désireuses de maintenir un statu quo politique néfaste. Selon lui, cette continuité forcée n’est que la conséquence d’un système de gouvernance par procuration, reposant sur la captation de l’État et une gouvernance obsolète.

Face à cette situation, il lance un appel clair à une primaire interne démocratique et transparente au sein du RDPC. Selon lui, les textes du parti prévoient cette procédure, devenue nécessaire après l’obsolescence des organes dirigeants depuis 2016. L’enjeu n’est plus simplement générationnel, mais structurel. Il oppose une vision conservatrice à celle qu’il incarne : tournée vers le progrès, la jeunesse et l’émergence d’un Cameroun nouveau.

L’élection de 2025 représente selon lui un moment décisif pour le RDPC, qui devra choisir entre le maintien d’un système hérité du passé ou l’ouverture vers une ère politique renouvelée. Il plaide pour un parti capable d’organiser un débat démocratique entre ses militants, de rajeunir ses instances et de faire émerger des projets clairs pour l’avenir du pays.

Dans son message, il promet de respecter les résultats d’une éventuelle primaire, à condition qu’elle soit équitable. Ce positionnement audacieux pourrait résonner auprès des jeunes militants et d’une frange de l’opinion lassée par la répétition des mêmes figures. Pour lui, l’heure est venue de bâtir un Cameroun prospère, où les aspirations populaires priment sur les stratégies d’appareils.