Cameroun, Surabondance de sucre à la Sosucam : 58 800 de tonnes disponibles cherchent acheteurs et consommateurs :: CAMEROON

La visite effectuée le 12 mai dernier par la presse dans les magasins de Nkoteng et Mbandjock de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), a permis d’éventrer le complot des complices des importateurs illégaux qui ont subodoré que l’entreprise ne satisferait pas à la demande locale.

Le discours journalistique, enseigne-t-on, a pour fondement épistémologique, les faits, et rien que les faits froidement donnés au public, quitte à lui de se faire librement son opinion. Les faits, qu’un journaliste digne de ce nom, doit diffuser sans parti pris de subjectivité. A propos de la pseudo incapacité de Sosucam à couvrir la demande locale en sucre, que n’a-t-il pas été entendu, dit !? Des hommes et des femmes de tous bords occupant des plateaux des radios et télévisions, pour appuyer sans arguments, le camp de ces importateurs de sucre véreux, et leurs complices (ceux qui en tirent des prébendes, à des niveaux insoupçonnables) qui veulent tuer la Sosucam.

Une Sosucam indéniablement fleuron de l’industrie camerounaise. Et pourtant, l’émergence à laquelle aspire le Cameroun, comme tout peuple aspirant au développement, repose sans doute sur l’industrialisation, et non sur une importation sauvage. Laquelle importation sauvage disent les experts, conduit au consumérisme des produits étrangers certes à bas prix, mais entraîne la chute des capitaux, et fragilise l’industrie locale. Toute chose qu’on dit alors ne pas permettre à un pays de se développer

Les faits. Choses vues et entendues à la Sosucam

Nous sommes le jeudi 12 mai 2016. Lasse d’entendre toutes sortes d’inepties vomies sur son incapacité fantasmagorique à satisfaire aux besoins locaux en sucre, la Sosucam invite la presse à visiter ses magasins de Nkoteng et Mbandjock.

Première halte, les trois magasins de Nkoteng, ville qui abrite la principale usine de l’entreprise agroalimentaire. Ici, Landry Eboulè, chef service Stockage, Expédition et Logistique de la Sosucam, est notre guide. Devant l’ « énormissime » et effrayant stock de sucre, les Hommes de média n’ont que dire. « Vous voyez vous-mêmes comment nous avons du mal à vendre notre sucre », fait remarquer Barbara Melem, responsable de la Communication de Sosucam aux journalistes médusés devant tout ce qui leur avait jusqu’ici rapporté ressortissant à une imaginaire pénurie de sucre pour le Ramadan s’annonçant.

« Ces magasins, nous précise M. Eboulè, comptent au total 38 500 tonnes de sucre. Ici, est uniquement fabriqué, du sucre granulé que nous commercialisons dans des sacs se 50 kg. Le magasin de Ngaounderé a un stock de 1 400 tonnes, sans oublier celui de Douala qui en compte près de 2 000». Des informations puisées à bonne source disent qu’à la fin de la saison sucrière (juillet) les stocks de sucre de Sosucam varient de 12 à 16 000 tonnes. « Vous voyez donc cette fois-ci qu’alors que nous à deux mois de l’échéance, nous disposons de près de 60 000 tonnes de sucre. D’où vient-il donc que les gens disent que nous serions incapables d’approvisionner le marché local ! », s’étonne M. Eboulè.

L’importation frauduleuse a entrainé des méventes chez Sosucam

« A cause des importations frauduleuses de sucre, nous connaissons le phénomène des méventes depuis janvier 2016. Habitués à écouler entre 11 à 12 mille tonnes de sucre par mois, nous en sommes depuis lors à 7 000 tonnes seulement », avance-t-on côté Sosucam.

Dernière halte. Usine de Mbandjock. Ici, les stocks de sucre tel l’Himalaya, sont aussi impressionnants : 16 500 tonnes de sucre en morceaux et en granulé. Ajoutée à cela une production journalière de 1200 tonnes, c’est plutôt une Sosucam subissant les assauts des importations frauduleuses, qui en a pour ses stocks qui aujourd’hui, contrairement à tout ce qui a jusqu’ici dit, cherche acheteurs et consommateurs.

A toutes fins utiles, filiale du groupe Somdiaa, la Sosucam est une entreprise agroalimentaire produisant et commercialisant du sucre au Cameroun depuis 1965. Elle emploie 8 000 personnes dont 6000 à plein, et est, dit-on l’un des plus grands payeurs d’impoots de l’Etat camerounais.

Voulez-vous du sucre ? Il y en a à Sosucam à profusion. Pour tout type d’usage, pour tout le marché national.

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