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Maixent Accrombessi ou le visage du pillage de l’Afrique par les Africains :: AFRICA

Le directeur de cabinet du président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a été arrêté à l’aéroport de Roissy le lundi 3 août, puis libéré dans l’après midi du même jour. Lui, c’est le nommé Maixent Accrombessi, interpellé et placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur l’attribution à une entreprise française d’un marché public au Gabon en 2006, dans le domaine des uniformes militaires.

Une arrestation rendue possible par le fait que le directeur ne possédait pas d’ordre de mission et donc n’a pas pu faire jouer son immunité diplomatique. Cela fait suite à une enquête préliminaire ouverte en 2007 par le parquet de Paris. L’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), structure chargée de l’enquête, suspecte ce proche du président gabonais de « corruption d’agent public étranger ».

Voilà une affaire qui risque de susciter des bouderies et des turbulences dans les relations franco-gabonaises. Car, dans des cas du genre, où la personne arrêtée n’est pas n’importe qui, les dirigeants africains réagissent de façon épidermique en ignorant royalement les motifs pour lesquels cette arrestation a eu lieu. La stratégie étant de mettre la pression sur les autorités, ici françaises, en dénonçant au passage « l’indécence » pour avoir osé mettre aux arrêts une « personnalité ».

Même les grands criminels et les délinquants à col blanc peuvent compter sur un certain lobbying des plus hautes autorités de leur pays pour se tirer à bon compte dans des affaires pour lesquelles ils doivent répondre devant une justice occidentale. Les cas de Teodorin Obiang mis en examen par la justice française pour blanchiment d’argent et du général rwandais Emmanuel Karenzi, interpellé à Londres pour crime de guerre et contre l’humanité sont encore vivaces dans les esprits.

La réalité est que nos princes voudraient que leurs « hommes de main » bénéficient d’une impunité urbi et orbi. Selon eux, ces gens qui font leur sale boulot doivent circuler librement partout dans le monde, où bon leur semble. Malheureusement pour eux, il se trouve que quelque part dans ce monde, il y a des gens qui ont le sens de la responsabilité, de la reddition des comptes et de la justice. Il faut donc féliciter ces pays occidentaux qui aident cette Afrique éprise de justice à traquer ses criminels et autres délinquants à col blanc.

Des gens de la race du directeur de cabinet de Bongo fils ne sont, que des chevaux de Troie

Cela dit, cette affaire Maixent Accrombessi, qui risque de mettre à mal la cordialité diplomatique entre Paris et Libreville, est la parfaite illustration de l’existence des connexions de réseaux criminels de haut vol entre les pays africains et occidentaux. Le délit de « corruption d’agent public étranger » renforce cette triste réalité qui est que le pillage économique, les détournements de deniers publics africains, la fuite des capitaux et le blanchiment d’argent venant d’Afrique sont rendus possibles parce qu’il y a des boulevards en Occident qui permettent aux responsables de ces actes tapis en Afrique, de convoyer leur butin et de le cacher là-bas.

Plusieurs entreprises occidentales sont des canaux par lesquels les hommes politiques africains, après avoir pillé leur peuple, font déporter des milliards de dollars dans des banques. Le cas du directeur de cabinet de Bongo fils n’est qu’un épiphénomène par rapport à la réalité. Et c’est vraiment malheureux pour les peuples africains.
Les possibilités du pillage économique du continent africain, à travers des subtilités, perdurent parce que dans le domaine de la lutte contre ce phénomène, les pays occidentaux ont toujours fait preuve d’une hypocrisie notoire. Préférant exhiber aux yeux du monde quelques poissons pêchés dans le vaste océan de corruption intercontinentale qui lui profite, les occidentaux vampirisent un continent qui déborde de richesses et qui ne sait quoi en faire.

Des gens de la race du directeur de cabinet de Bongo fils ne sont, en réalité, que des chevaux de Troie ou des facilitateurs. De toute évidence, si les pays occidentaux étaient sincères dans la lutte contre les détournements de deniers publics africains, la fuite des capitaux et le blanchiment d’argent africain qui alimentent leurs économies, l’Afrique aurait pu se passer de leur aide au développement dont les montants n’ont rien à voir avec la masse d’argent soutirée au continent.

© Correspondance de : Michel NANA

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