Le Burkina Faso a émis, courant cette semaine, un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro. Jointe au téléphone, une source proche du dossier a confirmé l’existence du mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne mais s’est refusé à tout commentaire.

Les raisons de cet acte judiciaire à l’encontre de Guillaume Soro ne sont pas encore officiellement connues. Mais on se rappelle que le président de l’Assemblée nationale ivoirienne avait été cité comme un soutien au Général Gilbert Diendiéré et ses hommes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui avaient tenté un coup de force contre les autorités de la transition.

Des documents sonores publiés sur les réseaux sociaux avaient contribué à préciser le rôle qu’aurait joué Guillaume Soro dans ce coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015. D’abord rejetée par le principal mis en cause, l’authenticité de ces documents a été par la suite confirmée par le Premier ministre d’alors, Yacouba Isaac Zida ; même si on en attend toujours la confirmation par la justice.

Dans ces documents, l’actuel président de l’Assemblée nationale, Salif Diallo, faisait partie, avec le président du défunt Conseil national de la transition (CNT), Chérif Sy, des personnes à « abattre » selon la voix prêtée à M. Soro. Son acolyte, Djibrill Bassolé, Général de gendarmerie, est actuellement détenu à la Maison d’arrêt et de correction de l’armée (MACA) pour sa complicité avec les auteurs du coup d’Etat manqué.

Par ce mandat, les juges militaires veulent désormais entendre Guillaume Soro dans le cadre de l’enquête sur ce coup de force.

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