L'Afrique Doit Remplacer le Fusil par l'Intelligence : Vers un Changement de Paradigme :: AFRICA
© FB : Jean Pierre Bekolo | 27 Nov 2025 14:07:34 | 823En l’espace de quelques semaines, le continent africain a été traversé par une succession d’événements au Cameroun, en Tanzanie, en Côte d’Ivoire, et hier encore en Guinée-Bissau qui confirment une vérité inquiétante : nos sociétés sont, et risquent d’être de plus en plus, gouvernées par le fusil, c’est-à-dire par la brutalité de ceux qui détiennent les armes.
Ce qui vient de se passer en Guinée-Bissau n’est pas un simple coup d’État de plus et n’est pas different de ce qui se passe au Cameroun en ce moment. Nous sommes tous comme au Mali, au Gabon, en Tanzanie, au Niger, en Cote d’Ivoire, au Burkina, a Madagascar… tous empêtrés sur ce lieu de l’accident colonial. Ces événements ne sont pas des événements isolés. C’est la meme scène jouée et rejouée, dans une espèce de loop narratif, comme dans un film depuis 65 ans qui refuse d’avancer. Un plan où les acteurs changent mais où le décor reste le même : des Etats avec la violence comme langage, la paralysie comme horizon, la répétition comme politique.
Moi, je viens du cinéma. Et le cinéma, « motion pictures », m’a appris une vérité simple: pas de vie sans mouvement. Motion, e-motion, commotion : tout commence par le mouvement. Quand une histoire est coincée comme celle de l’Afrique actuellement, le cinéaste coupe, change de plan, réinvente la sequence.
La vérité que le cinema nous apprends et que nous refusons de regarder en face c’est que l’Afrique n’a toujours pas quitté la scène de l’accident colonial - car j’estime que la rencontre avec l’occident était un accident.
Cette scene est aujourd’hui notre prison, nous avons oublie avant l’accident que nous allions quelque part. Cette scène est devenue notre prison ; nous avons oublié que nous étions en route vers autre chose. Eh bien, l’Afrique est coincée er semble se plaire dans un ce film que d’autres ont écrit pour nous.
Voilà la tragédie des Paul Biya, des Alassane Ouattara et de leurs entourages qui veulent s’éterniser au pouvoir: ils ne savent plus imaginer un autre film, ni pour eux-mêmes, ni pour l’Afrique.
Ce sont nos imaginaires sont pris en otage.
Et tout ce faux, toute cette tricherie, toute cette brutalité, ne sont que les symptômes d’un immobilisme mental profond : perte du mouvement, perte de l’émotion, perte de la projection.
Nous avons perdu le « motion » et même l’e-motion… toute capacité à quitter cet endroit où le blanc nous.a laissé. Sauf que entre temps, à force de respirer son « odeur », celle d’un père colonial, nous sommes devenus ce blanc dont il fallait se débarrasser, au point où ne pouvons plus faire sans cette Afrique inventée des républiques figées, des présidences à vie, des ministres accrochés à leurs privilèges indécrochables…
Si l’histoire du continent a été marquée par la violence, il est temps que cela cesse.
L’usage des armes n’est pas une force c’est une bêtise. Et la bêtise ne doit plus triompher de l’intelligence, de la sagesse, de la créativité et de l’imagination.
L’Afrique ne doit plus être dirigée par ceux qui savent tirer.
Nous ne pouvons plus accepter que la pensée et l’imagination soient placées sous les ordres du fusil. Que ce fusil soit celui de Paul Biya au Cameroun ou de Samia Suluhu Hassan en Tanzanie, il ne doit plus décider à notre place.
J’en appelle donc aux penseurs, aux intellectuels, aux écrivains, aux médecins, aux architectes, aux enseignants, aux chercheurs, aux journalistes, aux cinéastes, aux artistes, aux ingénieurs, aux entrepreneurs, aux leaders communautaires, aux femmes, aux jeunes à tous ceux qui portent une vision à reprendre la place qui leur revient au centre de nos sociétés africaines, on trop laissé faire.
L’intelligentsia africaine a été distraite, divisée, neutralisée, intimidée ou corrompue.
Les voix qui doivent éclairer ne peuvent plus être réduites au silence pendant que la brutalité avance, décomplexée, à visage découvert. Je refuse cette dérive qui transforme nos États en zones militaires, nos dirigeants en commandants, nos citoyens en cibles. Cet appel est un appel à un renversement profond des priorités : remettre au centre non pas la force, mais la compréhension ; non pas la peur, mais la responsabilité ; non pas la violence, mais la vision ; non pas la domination, mais l’imagination.
A ceux qui croient au fusil pour developper l’Afrique , nous refusons de construire nos nation avec la peur, le silence, la méfiance et la fragilité. Dans nos traditions, le pouvoir appartenait au plus sage. À celui qui savait anticiper, relier, apaiser. Cette tradition n’est pas une nostalgie : c’est un système de valeurs qu’il nous faut réactiver. Aujourd’hui, nous affirmons que : l’intelligence doit diriger les institutions ; la sagesse doit guider les décisions ; la créativité doit inventer les solutions ; la pensée doit redevenir souveraine.
La plus grande impasse africaine actuelle n’est pas militaire : elle est dans les imaginaires.
Nous vivons certes dans des modèles politiques que nous n’avons pas inventés, dans des institutions importées, dans des rêves qui ne sont pas les nôtres, mais il est possible de les réinventer, de se réinventer.
D’inventer de nouvelles formes de gouvernance, de nouvelles formes de légitimité, de nouvelles façons de décider ensemble, de nouvelles manières d’assurer la justice, la sécurité, la parole et le progrès sans ni armes ni domination. Le projet consiste à : réinstaller l’intelligence comme force politique en Afrique. Nous voulons : des dirigeants qui réfléchissent avant de décider, des institutions qui protègent avant de punir, des sociétés qui imaginent avant de craindre, des citoyens qui participent avant de subir.
Je propose que l’Afrique redevienne un continent où la parole instruit, où la pensée inspire, où la créativité construit, où la sagesse oriente, où la vision précède l’action. J’appelle donc à une réactivation de l’imagination politique africaine, afin que l’Afrique soit gouvernée non par la force, mais par la connaissance, la dignité et la vision. J’appelle tous les Africains qui refusent la brutalité comme destin à rejoindre ce mouvement qui refuse : la domination des armes sur la vie publique, la banalisation de la violence d’État, la normalisation du fusil, l’étouffement des intelligences et des imaginaires africains. Car l’Afrique ne sera sauvée ni par les armes, ni par la peur, ni par les étrangers. L’Afrique doit être sauvée par l’intelligence et l’imagination de ses propres enfants. Proposons une autre voie, une voie qui doit inspirer d’autres peuples.
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