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CAMEROUN :: Enlèvement de Martinez Zogo : Ce qui s’est passé devant la brigade de Nkolnkondi :: CAMEROON

Le témoignage des gendarmes exerçant à la brigade devant laquelle le journaliste a été kidnappé le 17 janvier 2023 par un commando des éléments de la Direction générale de la Recherche extérieure. Une jeune fille ayant vécu les faits livre également sa version des faits devant le tribunal militaire de Yaoundé.

James Minlo est maréchal de logis-chef. Ce gendarme est en service à la brigade de Nkolnkondi depuis 2019. Nkolnkondi est une localité située dans l’arrondissement de Yaoundé 5ème. C’est devant cette unité de gendarmerie que Martinez Zogo chef de chaîne de la radio Amplitude Fm a été enlevé le 17 janvier 2023 vers 12h30 mn par un commando conduit par les éléments en service à la Direction générale de la Recherche Extérieure (Dgre). Le corps sans vie du journaliste avait été retrouvé le 22 janvier 2022 à Ebogo I près de Soa.  Selon les témoignages recueillis hier au tribunal militaire de Yaoundé, le commando ayant procédé à l’enlèvement de Martinez Zogo était à bord d’un véhicule prado de couleur noire. Quatre hommes étaient à bord de ce véhicule.  Le véhicule que conduisait Martinez Zogo a été cogné par derrière, au moment où le journaliste s’apprêtait à entrer dans les locaux de la brigade de gendarmerie pour demander secours. Avant d’être kidnappé, Martinez Zogo a crié : « Au secours, sauvez-moi, ils veulent m’assassiner ».

Ce 23 septembre 2025, le maréchal de logis-chef était le huitième témoin à passer devant la barre dans l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo. Le jour de l’enlèvement du journaliste, le maréchal de logis-chef était au service de permanence : « le 17 janvier 2023, j’étais au service de permanence. Nous avons pris les consignes comme cela se doit. Nous avons passé toute la journée au travail. A 19h30 mn, nous avons fermé le portail et nous avons rejoint notre poste de permanence. Aux environs de 21h40mn, nous avons suivi un grand bruit sur le portail comme s’il s’agissait d’une explosion. Mon collègue, avec lequel j’assurais le service de permanence, avons décidé d’observer la scène pendant quatre à cinq minutes. Après l’observation, j’ai pris mon arme de dotation et j’ai progressé vers le portail. À l’extérieur, j’ai trouvé un véhicule, une Yaris. J’ai demandé à mon collègue de me rejoindre sur les lieux puisque le véhicule obstruait la circulation. Pendant que nous y étions, le chef de l’Unité nous a rejoints. La portière du véhicule Yaris qui obstruait la circulation était ouverte du côté chauffeur et le monteur du véhicule ronflait. Le chef de l’Unité m’a autorisé à fouiller le véhicule question de retrouver les pièces du propriétaire. J’ai trouvé un téléphone portable de marque techno ainsi qu’un téléphone portable non-androïde. Nous avons également trouvé un poste radio dans le véhicule. Après cette fouille, le chef de l’Unité a demandé qu’on sécurise le véhicule à l’intérieur de l’unité. Le lendemain aux environs de 6h40 mn le chef de l’Unité et moi sommes repartis vers le véhicule pour effectuer une fouille approfondie et avions trouvé un document qui était enfoui sur le siège passager avant qui portait le nom de Martinez Zogo. Nous avons également trouvé une autre chemise qui avait les écrits au stylo rouge » a affirmé le maréchal de logis-chef.

Bien avant le passage du maréchal de Logis-chef, c’est le chef de l’Unité de la brigade de Nkolnkondi au moment des faits qui a été auditionné. Le sous-lieutenant Elonge Yunish affirme être arrivé sur les lieux dix minutes après les faits. Il ajoute avoir sollicité une patrouille pour procéder à la recherche du conducteur du véhicule qui était introuvable au moment de la scène. Le chef de l’Unité a fait savoir devant le tribunal qu’il était question pour la patrouille de rechercher l’éventuel propriétaire du chef abandonné sur la voie publique. Alors que le maréchal de Logis chef affirme que la patrouille avait pour but de retrouver le véhicule prado ayant percuté par derrière le véhicule de marque Toyota Yaris.

Hier à l’audience, une jeune fille de moins de 18 ans, ayant vécu l’enlèvement du journaliste, a été auditionnée comme témoin du ministère public. Cette jeune fille affirme avoir vu un groupe d’individus, à bord d’une prado de couleur noire, procéder à l’enlèvement de Martinez Zogo. Selon la jeune fille, la scène de l’enlèvement a duré entre quatre à cinq minutes. La jeune fille était de passage devant la brigade au moment des faits.

Les déclarations faites hier par les deux gendarmes de Nkolnkondi et la jeune fille suscitent plusieurs réactions chez les avocats des accusés comme ceux du ministère public. Les avocats veulent savoir comment les gendarmes ont pris assez de temps pour venir s’enquérir des faits avant d’arriver sur les lieux alors qu’un journaliste a crié devant leur service pour demander de l’aide. Les témoins interrogés le soir de l’enlèvement par les gendarmes ont affirmé avoir vu les hommes non identifiés procéder au kidnapping. Quelles dispositions ont été prises par les gendarmes pour informer leur hiérarchie de cette situation ? Le chef de l’Unité de Nkolnkondi affirme que le lendemain de l’enlèvement, il avait fait un bulletin de renseignement quotidien à sa hiérarchie et que le même jour, le commandant de compagnie est arrivé sur les lieux pour s’enquérir de la situation. Les déclarations de certains témoins confortent les avocats qui pour certains estiment que Martinez Zogo a été victime d’un crime suavement orchestré.

Autre majeur enregistré hier à l’audience est l’introduction d’une demande de mise en liberté provisoire d’Amougou Belinga, le Pdg du Groupe l’Anecdote poursuivi dans le cadre de l’assassinat du journaliste. Cette demande a été rejetée comme étant non fondée. Un autre accusé a vu sa demande de mise en liberté rejetée pour les mêmes motifs.

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