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FRANCE :: Macron reconnaît la « guerre » française au Cameroun : violences coloniales et mémoire assumée

Emmanuel Macron a officiellement reconnu ce 12 août 2025 que la France a mené une « guerre » au Cameroun durant la décolonisation, marquée par des « violences répressives multiples » des autorités coloniales et de l’armée française. Dans une lettre à Paul Biya rendue publique mardi, le chef de l’État endosse les conclusions du rapport d’historiens remis en janvier, rompant avec des décennies de silence officiel.  

La guerre s’est prolongée après l’indépendance de 1960, avec le soutien de Paris aux autorités camerounaises contre les mouvements insurrectionnels. « Il me revient d’assumer aujourd’hui le rôle et la responsabilité de la France dans ces événements », écrit Macron. Le document de 1 000 pages révèle l’ampleur des crimes : déracinement de populations dans des camps de regroupement, tortures systématiques, et répression judiciaire ciblant l’Union des populations du Cameroun (UPC). Entre 1955 et 1958, 2 000 personnes furent condamnées, souvent arbitrairement .  

Le bilan humain, longtemps occulté, est accablant : les archives militaires françaises reconnaissent 7 500 « combattants » tués entre 1956 et 1962 un chiffre minimaliste excluant les civils et les morts de blessures. « Le bilan le plus plausible reste des dizaines de milliers de morts », souligne l’historienne Karine Ramondy, qui a dirigé la commission franco-camerounaise créée en 2022. Le rapport documente aussi des violences spécifiques contre les femmes, y compris enceintes .  

Cette démarche s’inscrit dans la politique mémorielle de Macron après le Rwanda et l’Algérie, dans un contexte de déclin d’influence française en Afrique. Elle intervient alors que les violences répressives postcoloniales ressurgissent dans les débats africains, comme en Côte d’Ivoire où les crimes des crises électorales de 2010-2011 restent impunis malgré les promesses de justice .  

Pour les historiens, la reconnaissance ouvre la voie à un travail éducatif. Mais elle n’évoque ni réparations ni excuses, laissant en suspens la question des suites concrètes. Alors que Paris affronte des contestations au Sahel, ce geste symbolique teste sa capacité à renouveler une relation franco-africaine minée par les non-dits. 

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