FRANCE :: FUITE DES IMAGES INTIMES DE MARLYSE SINCLAIR : L’AMOUR MAUDIT DES FETARDS SANS COEUR
© AFRIKSURSEINE : Ecrivain;Romancier Calvin DJOUARI | 15 Jun 2025 22:40:57 | 1224Les fêtards trahissent toujours. S’ils ne trahissent pas en affaires, ils finissent par le faire en amour. C’est dans leur nature – instable, légère, fugace. L’amour, comme leur argent, ne dure chez eux qu’un instant. Puis vient la chute : la pauvreté ou la prison. Mais dans cette chute, ils refusent d’être seuls. Ils cherchent ceux avec qui ils ont jadis goûté à la gloire, pour les entraîner avec eux dans le gouffre qu’ils ont creusé, lentement, à coups d’errances et de vanités. Marlyse, elle, en fut la victime. Elle qui avait offert les fleurs dans les jours d’abondance, a fini par recevoir les fleurs du mal. Et dans le parfum fané de cette trahison, elle a compris : aimer un fêtard, c’est tendre la main au vide – et s’étonner de tomber.
Elle s’appelle Marlyse Sinclair, chroniqueuse à ses heures libres, connue et reconnue dans les couloirs dorés du showbiz, femme d’élégance et d’opinion, voix de la diaspora, cœur immense souvent trop grand pour les hommes trop petits a été depuis quelques jours brisée dans son âme. Ce jour-là, en plein travail, son téléphone s’est mis à vibrer sans arrêt. Un appel. Puis deux. Puis cent. En l’espace de cinq minutes, cent cinquante appels avaient déjà sonné son nom dans le silence de son bureau. Elle ne comprenait pas. Elle ignorait. Jusqu’à ce que ce contact-là, ce nom bien précis, s’affiche à l’écran et lui impose la réalité. La nouvelle tombe comme une guillotine en plein rêve : ta nudité circule. Des images d’elle, anciennes, poussières d’un amour d’il y a six ans, remontées des ténèbres pour être jetées à la lumière crue du monde. Des fragments de confiance trahie, des morceaux de peau devenus arme de guerre. L’image se propage comme un sortilège, plus rapide qu’un éclair, à la vitesse d’une douleur sans fin.
Et derrière ce crime intime, un homme à qui elle a tout donné. Un ancien amour, qui faisait le chantage depuis des jours, comme souvent le passé aime à le faire. Mais cet homme-là ne portait pas le parfum des souvenirs, non. Il exhalait le poison des regrets. Il était revenu avec ses valises pleines de problèmes, sa rage déguisée en nostalgie, son vide réclamant d’être encore rempli aux frais d’une femme généreuse. Car dans la diaspora, les femmes aiment fort. Elles aiment en construisant, en payant, en soutenant. Elles tendent les mains même quand le vent les pousse à tomber. Et face à elles, parfois, le Feeman, le fêtard, le profiteur de l’ombre. Il est connu, celui-là. On l’appellera M2. Petit roi sans trône, jaloux sans cause, M2 n’a jamais travaillé. Son métier ? Dormir. Manger. Boire. Fréquenter les soirées mondaines comme d’autres fréquentent les bibliothèques. Et frapper – oui frapper – les bonnes volontés pour en tirer quelques pièces, un canapé, une adresse. Amener un fêtard chez soi, c’est inviter le chaos à dîner. Il ne respecte rien, pas même ton voisin, ni ta paix, ni ta dignité. C’est avec cet homme que Marlyse avait jadis partagé une part de son âme. Et c’est lui qui, aujourd’hui, la crucifie publiquement. Depuis trois jours, elle ne mange plus. Elle ne dort plus. Son regard est vide. Sa voix tremble. Elle me l’a dit elle-même, le souffle coupé par la honte, les larmes retenues par la fierté. Elle est tombée, oui. Mais elle se relèvera. Parce que son nom est Marlyse. Parce qu’elle est femme, et que les femmes dignes, même humiliées, portent la douleur comme on porte une couronne invisible. Son histoire est celle de trop de femmes. L’intimité partagée devient munition. Le souvenir amoureux devient piège.
Dans le vacarme numérique, les voyous deviennent juges, alors qu’ils ne devraient être que des fantômes oubliés. L’amour, ce mot doux que tant de femmes, dans la diaspora et ailleurs, portent comme un flambeau sacré, ne sera pas pour elle un long supplice. Elles donnent tout. Leur temps, leur argent, leur énergie, leur dignité parfois. Elles pansera ses blessures, et ceux qui ont fait cela auront la monnaie de leur pièce. Je parle ici, aujourd’hui, avec la voix lourde de colère, avec le cœur blessé mais pas brisé, pour condamner fermement ces hommes qui publient les photos intimes, les vidéos sexuelles, les confidences nues de leurs anciennes amantes. Vous êtes des lâches. Des faibles. Des déchets moraux. Car il faut être profondément malade dans l’âme pour penser qu’exposer une femme, c’est se venger. Non. Vous vous déshonorez. Vous vous affichez dans toute votre petitesse et creuser une dette dans votre vie. Le sieur M2, tout le monde le sait n’a pas de CV. Il se reconnaîtra.
C’est un fêtard sans avenir. L’opportuniste qui, sous couvert d’amour, s’était installé dans la vie de Marlyse, l’a vidée de sa substance, puis l’ a exposée comme un trophée de guerre lorsqu’elle n’avait plus rien à lui donner. L’homme n’a ni dignité, ni projet, c’est l’obscurité en attente. La méchanceté a un retour, une tempête. Ce n’est pas toutes les personnes qui acceptent qu’on les détruise, le tour de l’ennemi arrivera. Une femme qui t’a aimé. Qui t’a tout donné. Une femme qui a cru que l’amour pouvait changer un homme. Elle t’a porté. Soutenu. Croyant qu’à force de patience, tu deviendrais peut-être quelqu’un. Au lieu de cela, tu as rendu public ce qui n’appartenait qu’à vous deux : son corps, son intimité, sa confiance. C’est un crime. Oui, la loi est claire : transmettre ou partager une image intime sans le consentement de la personne est puni de deux ans de prison et de 60 000 euros d’amende. ce n’est pas un amoureux trahi, tu es un criminel.
À toutes ces jeunes femmes, je dis ceci :
Refusez. Refusez les nudes. Refusez les vidéos. Refusez que l’intimité devienne un outil de marchandage ou de menace. L’amour ne se prouve pas par un angle de caméra. Et surtout, ne croyez jamais qu’un homme mérite votre nudité simplement parce qu’il partage votre lit. L’intimité est sacrée. Ce n’est pas un produit de consommation. Aux mères, aux tantes, aux éducatrices : éduquez vos garçons. Apprenez-leur que la femme n’est pas un terrain de chasse, encore moins un trophée à exhiber. Qu’aucun homme ne dise aimer sa mère s’il est capable d’exposer la nudité d’une femme qu’il a connue dans la douceur de l’amour. Et à toutes celles qui ont été trahies, humiliées, jetées en pâture aux réseaux comme Marlyse l’a été, je vous dis : votre dignité est une couronne. Votre silence est une force. Votre relèvement sera une gifle pour ceux qui vous ont voulu à terre. À vous, mes sœurs, mes reines, ne vous pliez pas. Relevez-vous. Et que l’amour, le vrai, vous trouve, un jour, dans toute votre majesté. Et à tous ces hommes : sachez que détruire une femme ne vous grandit pas. Vous n’êtes pas puissants. Vous êtes perdus. Marlyse est tombée aujourd’hui. Demain, elle s’élèvera. Elle se relèvera, malgré tout.
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