Actualités

Allo Docteur Diaspora économie françaiscamer françafrique insolite LE SAVIEZ-VOUS

Culture

Art cinéma livre musique

Expression libre

débat droit point de vue

CAMEROUN :: Le Conseil constitutionnel valide la candidature contestée d’un président affaibli :: CAMEROON

La récente décision du Conseil constitutionnel du Cameroun vient de confirmer une réalité politique qui soulève de vives interrogations au sein de l’opinion publique nationale et internationale. En validant la candidature du président Paul Biya, âgé et physiquement diminué, l’institution a choisi de reconduire un modèle contesté qui, selon ses détracteurs, fragilise les fondements mêmes de la démocratie camerounaise. Depuis plus de six ans, le chef de l’État n’a plus présidé le Conseil supérieur de la magistrature, un rendez-vous pourtant crucial pour garantir l’indépendance et la régulation du système judiciaire. Depuis 2019, il n’a pas non plus tenu de véritable Conseil des ministres, signe évident d’une présidence où l’exercice du pouvoir s’effectue par délégation et non plus par une gouvernance directe et active.

La question de la sénilité du président, thème tabou dans le débat politique camerounais, revient avec insistance. Ses opposants dénoncent un chef d’État incapable de conduire une campagne électorale digne de ce nom. En 2018 déjà, Paul Biya n’avait accordé que treize minutes à un discours de campagne, symbole pour beaucoup d’une rupture avec la réalité sociale et politique du pays. L’histoire semble se répéter aujourd’hui : le président sera le seul candidat qui ne mènera pas personnellement campagne, laissant à son parti la tâche d’occuper l’espace public et médiatique.

Ce choix du Conseil constitutionnel apparaît d’autant plus problématique que son rôle devrait être celui d’un arbitre impartial, garant de la transparence et du respect des textes constitutionnels. Or, pour une partie de la société civile, cette institution agit davantage comme un instrument au service du pouvoir en place que comme une véritable cour constitutionnelle indépendante. Le sentiment que la loi est appliquée de manière sélective alimente la défiance populaire et accentue la fracture entre les citoyens et leurs institutions.

Au-delà du cas de Paul Biya, c’est toute la question de la modernisation politique du Cameroun qui est posée. La jeunesse, majoritaire dans la population, observe avec inquiétude la persistance d’un système figé, incapable d’incarner l’avenir et la gouvernance attendue dans une démocratie moderne. La scène politique se polarise entre un président dont l’âge et l’état de santé interrogent, et une opposition encore fragilisée par les divisions internes, mais qui continue d’exiger une transition véritable.

Cette validation de candidature, qui conforte un pouvoir centralisé autour d’un président affaibli, illustre le verrouillage du système politique camerounais. Elle pose une question essentielle : le pays peut-il continuer à avancer avec un chef d’État considéré par beaucoup comme n’étant plus autonome, ou doit-il envisager une alternative institutionnelle permettant d’assurer la vitalité démocratique et la stabilité future de la République ?

Pour plus d'informations sur l'actualité, abonnez vous sur : notre chaîne WhatsApp 

#Cameroun #PaulBiya #Constitution #Democratie #Elections #ConseilConstitutionnel #Politique

partenaire

Vidéo de la semaine

Gala caritatif ADIVAS Août 2025

FACE À L'INVITÉ

Marlyse Sinclair reçoit le journaliste et homme politique Sam Séverin Ango

Lady Ponce enflamme la ville de REIMS ce 20 juillet 2025

Flore de Lille fait le point sur le prochain TSUNAMI à Sarcelles

Vidéo

Fadimatou Iyawa à Bruxelles : sa colère contre la BAS et son déni de nationalité

59è Fête de la Jeunesse : Conseils d’un Aîné avec Me Charles Epée | Paix & Développement

Plongeon au cœur du SIBCA 2024 : Les coulisses du salon de la beauté afro

Cabral Libii : Son livre choc sur le Cameroun nouveau - Révélations exclusives à Bruxelles !

SIBCA 2024 : Le Plus Grand Salon de la Beauté Afro à Bruxelles !

il y a une semaine

il y a un mois

il y a un an