Cameroun :: Mouvement d'humeur au camps Yabassi: Le jour d'après :: CAMEROON

Au lendemain des violents affrontements qui ont opposé les éléments des forces de l'ordre aux populations du quartier camp Yabassi , la tension reste palpable dans le quartier et ses environs.

Les véhicules anti émeutes sont partis mais l'odeur du gaz lacrymogènes est toujours dans l'air et les populations sont restées sur le qui vive. Ce des habitants du quartier que nous rencontrons n'ont toujours qu'un seul sujet de conversation dans leurs bouches: le mouvement d'humeur de la veille. Chacun donne sa version des faits ainsi que les responsables de cette situation. Certains pointent du doigt un député de la nation qui aurait vendu cet espace à un opérateur économique mais aussi a ce qu'ils considèrent comme un excès de zèle du commandant Voundi qui a tôt fait de ramener ses éléments pour «réprimer» les velléités contestataires des populations ayant entraîné selon les mêmes riverains un mort.

Sur les lieux de l'affrontement, alors que certaines familles qui ont vu leurs maisons detruites se battent comme elles peuvent pour récupérer ce qui est encore récupérable dans les décombres,et que le bilan officiel n'est pas encore connu, nous retrouvons l'activiste André Essama en train d'arranguer les foules comme à son habitude accompagné de l'artiste Longue Longue , ils entretiennent la population sur leurs droits et comment se comporter à l'avenir si la même situation se présentait. Nous nous dirrigeons donc chez le chef du quartier pour essayer d'avoir sa version des faits. Arrivés chez lui , nous sommes surpris par des jets de pierres en direction du domicile du chef , il s'est faillit de peu pour que nous soyons atteints par certaines pierres . Après cinq minutes d'assauts , ça se calme un peu et nous parvenons à rencontrer le chef Sa Majesté Dibango Kotto jean de dieu qui nous ouvre les portes de son domicile en nous montrant les impacts et les degats causés par les pierres. Ce dernier nous reçois dans sa cour en présence de l'activiste Essama qui nous a rejoint dans le domicile du chef . Il nous fait comprendre que depuis le début de cette affaire il est l'objet d'une campagne de sabotage orchestrée par les enfants d'un supposé ancien chef. Ces derniers lui attribuent l'origine des événements ayant causé la grogne de la veille et depuis lors , il reçoit des menaces etet des intimidations allant jusqu'aux menaces de mort.

Durant notre échange qui prends les allures d'une conférence publique, il appelle au calme et à la retenue de ses populations en les rassurant que le sous-préfet Didier Bidja de Douala 2è était sur le dossier et une solution de sortie de crise était en cours d'être mise sur pieds. Il ne faudrait donc pas se laisser aller par des querelles de positionnement qui menaceraient la paix sociale dans cette partie de la ville.

Même si les boutiques restent fermées, la population du quartier qui est en majeur partie constituée de commerçants reconnait qu'elle a tout à gagner en cas de retour au calme , le désordre ne profitant à personne.